William Friedkin, le nom ne dit peut-être rien à ceux qui ne sont pas cinéphiles, mais si je vous dits French Connection, L’Exorciste, Le coup du siècle ou L’enfer du devoir, cela devrait aller mieux.
Le réalisateur, dont le dernier film, Killer Joe, est sorti en 2012 vient de publier aux Editions de la Martinière, Friedkin Connection, les mémoires d’un cinéaste de légende.
Cette biographie débute par un prologue original dans lequel le cinéaste nous parle de ce qu’il a raté comme occasion. Là où d’autres auraient tut ces informations, on y apprend comment il a notamment laissé sans retour les mots de Basquiat qui lui offrait ses premiers tableaux ou de Prince qui lui demandait de réaliser son premier clip.
Le décor est planté, Friedkin sera honnête dans le récit de sa vie, qu’il nous parle de son enfance, du pourquoi et comment il a travaillé sur le film de Sonny et Cher au lieu du Frankenheimer son idole, les problèmes de financement et de titre pour French Connection mais aussi ses moments au creux de la vague, ses problèmes de santé ou ses doutes.
C’est un homme fort et courageux que vous découvrirez au fil des pages, et nul besoin d’aimer son cinéma ou de le connaitre, la fluidité d’écriture et le recul de l’auteur vous prennent dès les premières pages.
Friedkin Connection, Les mémoires d’un cinéaste de légende, traduit par Florent Loulendo, Editions de la Martinière, 640 pages, 25€.