Comment se fait-il que Christian Kozar ait réussi aussi
facilement des changements aussi compliqués ? Au fond, voilà la question
que cet homme-là me pose.
Sa réponse me semble être que ce qui bloque le changement
est un « démon ». Le démon est enfoui dans l’inconscient collectif.
De là, il dicte un comportement erroné à l’entreprise et au dirigeant. Plus
exactement, ce démon ce sont des idées reçues héritées du passé. Elles sont
désormais inadaptées et dangereuses. Le passé fait dérailler le présent ! Illustration :
Christian Kozar dit à celui
qui veut mener un changement de rupture : n’attendez pas la fin du tunnel,
il n’y a pas de tunnel ; la vérité vient d’en bas ; la bonne
stratégie : une idée qui plaît immédiatement ; maîtrisez la
technostructure ; expérimentez ; c’est à l’organisation de résoudre
les problèmes organisationnels.
Cela vous paraît évident ?
Eh bien c’est l’exact inverse de ce que nous faisons, et de ce que nous
enseigne l’Education nationale ! (A tel point que je me demande si le rôle
de l’Education nationale n’est pas de nous maintenir dans le rang, en nous
donnant des réflexes tellement faux que toutes nos tentatives pour changer
échouent !)
Donc, il faut « changer sa façon de penser ». Or c’est
très difficile de modifier un cadre de référence inconscient. Mais peut-être pas
pour Christian Kozar. N’a-t-il pas la curieuse capacité à ne pas faire ce que l’on
attend de lui ? Et pourtant, cet ancien officier est toujours respectueux
de l’esprit des lois. C’est cela « le vol de la bécasse ». La bécasse
ne va jamais où on s’attend qu’elle aille. Pourtant elle atteint son but. Et,
notamment, parce que le chasseur est incapable de la toucher !
(Quelques informations sur Christian Kozar : ici.)