Dans ce court récit, la narratrice épluche ses aventures sentimentales et sexuelles depuis sa jeunesse. Et le tout sur fond de chapelet de ses expériences sentimentales et sexuelles depuis l’enfance. Mais à travers ses ferveurs et amours pour Xiména, David, Samuel et Guillaume, elle recherche une sorte de refuge, d’antre spirituel, religieux même.
Dans son journal, elle parle de désir, de passion et d’amour, sur fond d’amertume et de pénitence avant qu’arrive le salut.
Même s’il y a çà et là quelques passages plus intéressants, certes bien écrits, l’on n’arrive pas à accrocher à ce journal intime qui coule comme un feuilleton de série B. Le titre ne correspond en rien à l’histoire qui se résume à relater l’apprentissage amoureux et sexuel d’une jeune fille tiraillée entre deux parents aux antipodes.
Autant j’avais apprécié l’écriture plus réaliste, plus corrosive, plus enlevée de précédents romans de Catherine Cusset, autant ce roman-ci me laisse un grand sentiment de vide et me donne l’impression que l’auteure s’est bornée à coucher sur papier l’acrimonie et le dégoût des premiers balbutiements de l’amour et du désir charnel.
L’histoire est d’une banalité affligeante et, bien que l’écriture soit agréable, l’auteur ne sauve pas le peu d’intérêt que suscite ce journal d’une jeune femme désabusée, balancée entre passions charnelles et amoureuses et repères d’un enseignement religieux.
Un récit qui distille un érotisme suggestif sur fond de « bondieuserie » larvée…
Une éducation catholique de Catherine Cusset, éd. Gallimard
Date de parution : 21/08/2014