Un dieu bienveillant, aimant le folk a vraisemblablement du bénir cette soirée au Café de la Danse. Sur scène, Imaginary Future puis Kina Grannis. Deux êtres brillants, simples-sans-chichis et talentueux comme pas possible.
On commence la soirée en douceur, avec la voix mélodieuse et la guitare acoustique de Imaginary Future. En plus d’être la moitié de Kina Grannis dans la vie, il est également un artiste folk de talent. Durant son petit set, le silence règne, un silence attentif, suivi d’applaudissements respectueux. Jesse prend le temps de vérifier que nous sommes toujours là, ou réveillés. Car apparemment on lui aurait dit que sa musique était bonne que pour travailler ou pour dormir. Nous on ne trouve pas, du tout. C’est une musique qui s’écoute avec ravissements et palpitations, les paroles sont attendrissantes et les mélodies belles. On t’en reparle très bientôt, car sincèrement on a été très touchées.
Et puis la superbe Kina Grannis et ses cheveux courts débarque sur scène, accompagnée pour la première fois de trois musiciens (clavier, percussions et guitare), puis de choristes (ses deux soeurs). Plus d’une heure de concert, de sourires, de Q&A et d’interludes Mario Bros. On entame la soirée avec « Dear River » et « The Fire« , tirés de Elements, le dernier très bon album de la Californienne. La nouvelle configuration fonctionne plutôt bien, discrète et subtile quant il le faut, apportant à d’autres moments tout de même une plus-value intéressante, un son un peu plus plein, tout en réussissant à conserver la touche malicieuse et élégante de Kina. Cela-dit, elle n’hésite pas à se réapproprier la scène en jouant certains morceaux simplement en guitare-voix. Tout ce qu’on aime.
C’est avec un sourire communicatif que la Youtubeuse nous joue quasiment la totalité d’Elements, de « Little Worrier« , « My Dear » à « Sweater Weather » en passant par mes préférées « Winter » et « Forever Blue » toujours interprétées avec beaucoup d’émotions et de sincérité. De jolis moments, avec la venue de Imaginary Future pour « I Knew This Would Be Love » dans un duo suspendu hors du temps, qui m’a littéralement fait flotter dans un nuage duveteux sur le dos d’une licorne, « My Own » avec l’entrée de ses deux sœurs dans cette chanson enregistrée en famille avec un seul micro, ou encore « Message To Your Heart » chantée avec trois fans (comblées) invitées à rejoindre Kina Grannis sur scène. Sans oublier ses désormais hits issus de Stairwells, le dansant « In Your Arms« , puis « Valentine » et « The One You Say Goodnight To » en guise de conclusion à ce concert, parenthèse enchantée à une journée fade de novembre.
Bientôt en ligne : notre rencontre avec Kina Grannis.
Photos : Emma Shindo
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