Vous l’avez déjà trouvée : c’est la volonté de puissance.
Elle ouvre et ferme toutes les portes : La porte du paradis. La porte de l’enfer…
Puisque c’est la volonté de puissance qui imagina le paradis et inventa l’enfer.
Dans votre œil, dans celui d’une fourmi, qu’est-ce que je lis ?
De la volonté de puissance.
Dans votre geste, votre pensée, votre action, c’est la volonté de puissance qui a toujours le premier et le dernier mot.
Je veux la puissance. Tu veux la puissance. Et c’est parce que je la veux plus que toi que tu peux moins que moi.
Ne prends pas mal, cet ascendant que j’ai sur toi, ce n’est rien d’autre que de la volonté de puissance.
Ton aversion, mon désir… de la volonté de puissance… mon amour, ta haine… de la volonté de puissance… ta défaite, ma victoire… avant d’être des faits… ce sont des effets… les effets de la volonté de puissance… c’est la cause… des causes. La chose en soi et pour soi qui gouverne chaque conscience… c’est l’essence de toute existence… l’essence que l’on met dans le moteur et non le moteur qui a besoin d’essence.
Devant comme derrière, il y a la volonté de puissance. Au-dessus comme en-dessous, c’est l’œuvre de la volonté de puissance. Chez les nantis comme chez les anéantis, c’est toujours la volonté de puissance qui est en œuvre…
Le beau, le laid… le vrai, le faux… le noble, l’ignoble… c’est toujours l’œuvre de la volonté de puissance… votre volonté de puissance.
Elle peut tout vouloir donc elle veut tout pouvoir : une chose et son contraire. Le très haut et le très bas.
Je ne sais pas si c’est Nietzsche qui me l’a appris ou si c’est moi qui l’ai appris à Nietzsche. Même cette impossible inversion exprime ma volonté de puissance qui cherche à imprimer l’impossible.
Les humbles et les superbes, les sincères et les faussaires, les révolutionnaires comme les réactionnaires ne font rien d’autre que faire… valoir leur volonté de puissance…
L’individuelle prime et devance la collective… MA…TA…SA… volonté de puissance est le seul pronom digne de ce nom… le seul nom qui dispense de tous les prénoms.
Le fond de l’air… le fond de l’être… c’est cette fichue volonté de puissance… qu’elle soit bien ou mal fichue, elle reste de la volonté de puissance qui croit et exige la croissance. Pas la dette, mais la fête.
Le problème, c’est que notre volonté de puissance qui revient toujours au même, n’est cependant jamais la même… il y a une, des différences entre la mienne et la tienne.
Comment distinguer nos deux volontés de puissance ?
En retenant deux aspects : la quantité et la qualité.
– Côté quantité : la volonté de puissance est supérieure lorsqu’elle est active et inférieure lorsqu’elle est réactive (réac).
Celle qui dit je t’aime est active, celui qui lui répond : moi non plus, est réactif… c’est peut-être la raison pour laquelle chacun veut être le premier… le premier mot… le premier moove… le premier groove… pour contrôler tout le processus. Comme au tennis, le serveur est avantagé, il se sert en vous servant et avant de vous servir. Jeu, set et match ! L’as des aces…
– Côté qualité : la volonté de puissance est ou bien affirmative ou bien négative. La joie qui dit oui… la tristesse qui dit non. Et contrairement à ce que l’on raconte, ce n’est jamais le non qui libère mais le oui. Le oui à la vie, aux déchets, aux dangers. Je dis qu’il vaut mieux dire oui, merde que non, merci. La volonté de puissance est de bonne qualité quand elle rit…. mauvaise quand elle s’abandonne à ses pleurnicheries.
Maintenant, si votre volonté de puissance est quantitativement active et qualitativement affirmative… vous faites et vous êtes un créatif… un être supérieur… superlatif.