Ce ne sera pas la première ni la dernière fois qu’un éditeur optimise la version PC d’un jeu avec les pieds. Assassin’s Creed Unity déchaine les retours négatifs sur Steam avec un taux d’insatisfaction qui ne ment pas…
Pas de test publié avant sortie: l’indice qui trompe rarement…
Il y quelques années, la quasi-totalité des jeux étaient fournis au moins 15 jours avant sortie aux sites, blogs et magazines traitant du sujet. Mais ça, c’était avant. Actuellement, ce qui était la règle est devenu une exception, et si les titres arrivent encore parfois un peu avant (mention spéciale à Nintendo qui distribue encore les codes longtemps avant sortie…), ils sont frappés d’un embargo plus ou moins restrictif. D’ailleurs, si en parcourant diverses sources, vous constatez que la publication d’un test correspond à la date de sortie du jeu, c’est simplement que pour éviter les retours négatifs, les départements marketing font le forcing sur la publicité, avec de beaux trailers précalculés, histoire de doper les précommandes. Si on y ajoute à cela que l’accent, du côté développement, est mis sur les plates-formes générant le plus de cash, soit les consoles, si vous êtes joueur sur PC, cette observation est d’autant plus vraie…
Dernier exemple en date, mais cela aurait très bien pu être un jeu issu d’un autre éditeur, Ubisoft avec Assassin’s Creed Unity. Tandis que les premiers tests, plutôt élogieux, pointent le bout de leur nez sur les gros sites vidéoludiques, et que ces derniers ont été réalisés sur consoles, du côté du retour des utilisateurs sur Steam, le son de cloche est tout autre. Ces avis, affichant également le nombre d’heures passées par chaque joueur prenant part à la critique, affichent au moment de la rédaction de ce billet un taux d’insatisfaction de l’ordre de 63%. Non que le jeu ne soit pas beau, mais le titre est tellement blindé de bugs qu’il est quasiment unanimement décrit comme injouable, sans parler d’un frame-rate catastrophique.
Encore une fois, à force d’optimiser le marketing en lieu et place des titres, le retour de bâton risque d’être rude. Ce système poussant au maximum vers les précommandes pourrait bien s’écrouler à force de déconvenues. On peut comprendre l’intérêt des éditeurs à mettre tout en oeuvre pour générer l’envie afin de pousser à l’achat avant même de savoir ce qu’on l’on obtiendra en échange d’un payement avant l’heure. Sauf que si on a le sentiment de s’être fait avoir une seule fois, il y a de fortes chances que l’on se dise « plus jamais ».
Finalement, si on a attendu et annoté à sa liste de souhaits un jeu pendant de très nombreux mois, est-ce si difficile d’attendre encore 10 jours après sa sortie pour avoir un maximum d’avis permettant de faire correctement son choix avant de casser sa tirelire? Ce n’en serait, finalement, que meilleur…
Vous avez aimé cet article ? Il vous a donné des idées que vous voulez partager? Exprimez-vous sur le Forum. Il est tout à vous!