C’est quelque chose de complètement inédit : le Maroc ne sera plus le pays hôte de la prochaine coupe d’Afrique des nations. De plus jusqu’ici qualifiée, son équipe y a été exclue. Cette décision double, prise par la Confédération africaine de football, vient ainsi sanctionner les atermoiements des autorités marocaines qui, à cause d’Ebola, auraient souhaité qu’on reporte l’organisation de ce rendez-vous sportif majeur. Une nouvelle qui ne va certainement pas faire plaisir à tous ces Marocains friands du ballon rond.
Quel est en vérité le principal responsable de cette déconvenue ? Le fameux principe de précaution. Il est cette supposée panacée, ce moyen préventif, qu’utilisent nombre des nations modernes pour protéger leurs populations, dès lors que surgit dans un coin du globe une maladie grave. Sauf que tous les médecins ou les chercheurs vous diront que ce n’est pas en adoptant des comportements paranoïaques ou en érigeant des forteresses, des barrières qu’on met fin à la progression d’une épidémie.
La meilleure des choses à épouser reste le bon sens. Celui qui nous permet à la fois de dompter la panique ambiante et d’adopter l’attitude la plus intelligente, la plus efficace face à une pathologie dangereuse et tenace.
Maintenant, il va falloir trouver, très rapidement, un autre pays que le Royaume chérifien, qui saura vaincre ses craintes et ses doutes et perpétuer une fête qu’aiment si bien les Africains et la planète foot.
Guillaume Camara