#cancers #furane #acrylamide
Ces capsules rendent peut-être un arôme plus intéressant que le café « classique », mais avec quelles conséquences? Bien sur, on ne peut nier le coût supplémentaire que cela représente au niveau du porte-feuille, mais il y a bien plus, il y a l’impact des dosettes sur l’environnement, et surtout, l’impact possible sur notre santé! Autre solution, pour ceux pouvant être intéressés, repasser au café en grains et torréfié, bien meilleur pour la santé.
Le café préparé à partir de capsules, comme celles que vante si bien l’acteur George Clooney, contient des taux élevés de vapeurs de furane, un composé polycyclique voisin du benzène, entrant dans la composition de solvants comme le tétrahydrofurane (THF).
Reconnu cancérogène chez le rat (leucémies, cancers du foie et de la vésicule biliaire), le furane a été listé comme cancérogène probable chez l’homme.
Le furane est un composé organique hétérocyclique (un cycle à quatre atomes de carbone et un atome d’oxygène) qui se forme durant le traitement thermique des aliments, s’est avéré être cancérigène lors d’études réalisées en laboratoire sur des animaux. Le furane est donc un peu l’homologue de l’acrylamide, une molécule qui se forme dans les aliments grillés (et leur donne leur goût et leur odeur), et qui est également cancérigène
D’après une équipe de chercheurs espagnols, la substance toxique resterait piégée dans la capsule alors qu’une machine à filtre propose un café trois fois moins dosé en furane car la molécule a pu se volatiliser.
Toutefois, les experts veulent se montrer rassurants : selon eux, il faudrait en boire une vingtaine par jour pour risquer quoi que ce soit. Toutefois, ils oublient de préciser à quel délai : si leur assertion est certainement vraie à court et moyen termes, qu’en est-il à plus long terme.
Acrylamide : une présence embarrassante
Manger des chips et des biscuits, boire du café instantané continue de nous exposer à une contamination à l’acrylamide…
Cette substance chimique, potentiellement cancérogène chez l’homme, se forme lorsque les aliments riches en glucides sont cuits, frits ou rôtis à une température supérieure à 120?°C.
Pour contrer ce poison, l’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) demandait en 2007 aux différents États d’inciter leurs fabricants alimentaires à faire des efforts pour abaisser la teneur en acrylamide de leurs produits. Or, le récent rapport dans lequel l’autorité européenne analyse 22 catégories d’aliments montre que rien n’a été fait.
Seuls trois types de produits présentent une baisse de leur taux d’acrylamide :
- les crackers (- 35 %)
- les biscuits (- 49 %)
- le pain d’épice (- 27 %)
En revanche, on trouve toujours plus d’acrylamide dans :
- les biscottes + 36 %
- dans le café instantané + 370 %
- dans les chips qui, avec 4.804 microgrammes par kilo, en détiennent le triste record, battant même celui déjà dénoncé en octobre?2009 et qui n’était alors que de 4.180 microgrammes par kilo.
Les mesures volontaires proposées par les industriels – il est en effet possible en changeant certains modes de fabrication de réduire l’acrylamide – se sont donc résumées à des déclarations de bonne intention.
Et on peut craindre que la situation ne soit encore moins brillante en France : notre pays a transmis en tout et pour tout huit analyses à l’EFSA…
À quand l’obligation de mentionner le taux d’acrylamide sur les emballages ?
- Source : Amessi 06 Nov. 2014