Quelle merveille, cet album graphique,
cette biographie dessinée d’une femme que je connais un peu grâce à son«Journal à quatre mains» écrit avec sa sœur Flora, et dernièrement avec « Mon évasion », un livre de souvenirs qui m’avait beaucoup plu également!
Ce que j’ai particulièrement aimé dans cette nouvelle évocation de sa vie, c’est qu’elle est faite cette fois par une jeune dessinatrice très douée, tenace et convaincante qui réussit non seulement à briser (un peu) les préjugés de son inspiratrice mais qui finit par entretenir avec elle un vrai climat de sympathie et de proximité. Elle ne se contente pas de retracer les moments forts de sa vie mais elle crayonne sans cesse sur le vif les portraits de ceux qui l’entourent et les maisons et les lieux où vit son modèle
On est toujours à la fois dans le passé et dans le présent de Benoîte Groult qui se révèle , une fois de plus, une personne très attachante et toujours pleine de projets.
C’est passionnant! Je l’ai lu presque d’une traite, malgré le nombre de pages, désolée de devoir arrêter ma lecture par moments. De Catel, j’avais déjà lu les deux albums précédents: Kiki de Montparnasse et Olympe de Gouges mais celui –ci est encore meilleur, je trouve, plus spontané et plus personnel. Un vrai chef d’œuvre !
Je me suis mise à la bande dessinée très tard dans ma vie – ce n’est pas vraiment de mon âge!
Mais j’avais ressenti le coup de foudre de l’amitié dès ma première rencontre avec Catel Muller et je venais de lire d’une seule traite Kiki de Montparnasse, dont les personnages (peintres et écrivains pour la plupart) avaient été les amis de mes parents du temps où ils fréquentaient Montparnasse. (Préface de Benoîte Groult)
A lire aussi, entre autres, les billets de Canel, Mior, Cuné, Theoma, Cathulu,
Ainsi soit Benoîte Groult, Catel, ma BD du mercredi
(Bernard Grasset, octobre 2013, 336 p.)