Lagny-le-Sec, petite bourgade de 2 000 âmes en Picardie dans le département de l’Oise (60) avec sa mairie, ses deux écoles et sa cantine située dans un parc… Et son maire UMP, Didier Doucet, fraîchement élu. Les menus de la cantine sont pensés par la municipalité pour le bien de ses petits administrés. Ainsi, quel que soit l’enfant, ce dernier peut manger équilibré et avoir ainsi les protéines et nutriments nécessaires. Le premier magistrat de la ville est par définition le maire de tous les habitants de sa commune ou de sa ville, son arrondissement. Il est le garant de la sécurité, de la scolarité et de beaucoup d’autres choses dans ses pouvoirs de police. Les cantines scolaires permettent en plus de nourrir les écoliers, de faire vivre ensemble tous les enfants. Les villes françaises adaptent les repas selon la demande et les spécificités de tous, respectent les convictions religieuse, culturel et les prescriptions médicales de chacun. Ceci n’est pas obligatoire mais de bon sens. Sauf qu’à Lagny-le-Sec le maire impose le porc à tous les enfants. Ce qui a profondément choqué certains parents. Un collectif s’est créé suite aux difficultés depuis la rentrée scolaire. Déjà avec les nouveaux rythmes imposés aux écoles (où les enfants sont très fatigués), les parents s’inquiètent de cette imposition car des enfants ne mangeront que des féculents à la pause repas. Une pétition a recueilli les signatures des familles en colère. Cette décision liée aux menus a été prise en conseil municipal en juin et un courrier a été envoyé aux habitants précisant la suppression de « l’offre de repas répondant à des convictions philosophiques ou religieuses. » Les élus brandissent la notion de laïcité. Sauf que seuls les agents du public sont soumis à un devoir de neutralité, pas les usagers, et donc pas les enfants.