Je n’ai jamais été fan des albums (ni des clips d’ailleurs) entrecoupés de mono-/dialogues. Mais de temps à autre, il arrive qu’un opus propose cette petite parenthèse qui ajoute un doux parfum à l’ensemble, un supplément d’âme. Ce sont parfois des introductions s’apparentant à de beaux moments de poésie qui parviennent à me tirer quelques larmes comme Distance de Jeremy Passion ou qui me retournent complètement comme Before Dusk de Sid Sriram (qui n’est pas sur Spotify alors c’est cadeau ci-dessous).
Cet instrumental de William Wells est tellement sublime que c’en est frustrant de le voir s’arrêter au bout de 58 secondes. Un peu comme Girl With The Tattoo de Miguel ou Letter Home de Childish Gambino, que j’ai sans aucun doute bien plus écouté que n’importe quelle autre piste de Camp. Il y a ces interludes trop courts et puis ceux qui se fondent tellement bien au reste qu’ils facilitent l’écoute tout en l’enrichissant. Et là je pense incontestablement à l’opus FutureSex/LoveSounds de Justin Timberlake dont les transitions sont si parfaites qu’il aurait très bien pu ne pas s’embêter à séparer les pistes tant tout est fluide et cohérent. Je pense particulièrement à l’interlude I Think She Knows de Lovestoned qui est selon moi mythique au point d’être joué durant les concerts, à l’instar de l’interlude Confessions d’Usher qui est à chaque fois entonné en choeur par la foule.
Et puis il y a ces interludes qui sonnent délicieusement comme des vacances, comme une respiration, comme le calme avant la tempête. Ou qui se présentent comme des instantanés du quotidien, des souvenirs chargés d’amour ou de nostalgie.
Ma nouvelle playlist Spotify s’intitule ainsi Take a break et je l’ai composée comme on écrit un livre : avec des nouveaux chapitres, de jolis mots, des descriptions, de l’émotion, quelques pages blanches. Arrêtez tout, installez-vous confortablement et commencez la lecture…