Les touristes ont déserté les lieux, la ville est calme, les plages à l'abandon. Pourtant, en quelques jours, deux événements vont secouer cette station balnéaire de la Côte d'Azur: la sauvage agression d'Antoine, jeune homme instable et gloire locale du football amateur, qu'on a laissé pour mort devant l'hôpital, et une tempête inattendue qui ravage le littoral, provoquant une étrange série de noyades et de disparitions.
Familles des victimes, personnel hospitalier, retraités en villégiature, barmaids, saisonniers, petits mafieux, ils sont vingt-deux personnages à se succéder dans une ronde étourdissante. Vingt-deux hommes et femmes aux prises avec leur propre histoire, emportés par les drames qui agitent la côte.
Mon avis :
L'histoire se passe chez moi. J'étais ravie de lire ces histoires qui se déroulent sur la cote d'azur, là où il n'y a JAMAIS de tempête. Alors pour être inattendue, celle que nos personnages se prennent en pleine figure, elle est vraiment inattendue.
Chaque chapitre raconte une tranche de vie d'un personnage, ou d'un petit groupe. Leurs blessures, leurs malheurs, leurs joies. Ces vies si éloignées finissent par se mêler, les gens se rapprochent ou se séparent.
Tout part d'Antoine, qui, après un match, se fait exploser la tête et se retrouve à l'hôpital.
Et puis, tout fout le camp. La vie est loin d'être belle, ici. La période touristique laisse la place à la grisaille, au froid, au vide.
Je découvre Olivier Adam grâce à Peine perdue et j'avoue que ça me plaît plutôt bien.
Le roman est d'une tristesse absolue. J'ai aimé ces histoires, ces vies, les lieux, j'ai aimé avoir de la peine pour ces gens. L'histoire est superbe.
Les seuls reproches que je pourrais faire sont qu'il y a trop de personnages. J'ai très vite été larguée, il m'a fallu du temps pour me dire qui est qui, ce que j'avais déjà lu sur telle ou telle personne. Et puis, l’écriture. Poétique, certes. Mais les phrases de 10metres, moi, je supporte difficilement. J'ai eu beaucoup de mal à lire et m'habituer au style, mais finalement, ça rajoute à la beauté de l'histoire.
Alors je me pencherais surement sur d'autres romans d'Olivier Adam, un jour.