Un peu de sérieux après l’article cathartique des 30 ans et avant la fiesta d’anniv de ce WE (il se peut qu’une semaine soit nécessaire pour me remettre à poster après le WE de débauche qui m’attend – entendre débauche dans le sens plaisir de la table hein :p).
Retour en salle obscure avec Mommy de Xavier Dolan.
On n’a jamais tout à fait le même définition pour qualifier une œuvre cinématographique de « bon film ». Si certains recherchent une finesse de scénario ou des dialogues bien ficelés, d’autres recherchent l’émotion, la sensation d’avoir vécu quelque chose.
Sur une oeuvre comme « Mommy », on ne peut donc pas obtenir l’unanimité… Parce qu’en allant voir ce film, c’est une expérience de vie que vous éprouvez (et c’est éprouvant!), c’est du vrai que vous touchez du doigt et de l’émotion qui vous brûle les yeux. Pas une histoire, une tranche de vie au mieux.
Le sujet est digne d’un dossier de la DASS : une mère de famille veuve, installée dans un quartier populaire de Montréal, vit avec son fils ado souffrant d’un trouble de l’attachement ; le rendant quelque peu violent (puis délinquant, puis suicidaire…). Le tout en Québécois (nan mais sérieux c’est quoi cette langue tabarn*ak!). Pas vraiment tentant me direz-vous ?
Et pourtant, Xavier Dolan nous donne, avec seulement trois personnages, toute la palette des émotions humaines, illustrées par des prises de vue tantôt poétiques, troublantes ou drôles. Certes, il balance ça de manière désordonnée, j’en conviens, mais il y a de réelles pointes de génie dans certaines scènes qui vous hantent même après la séance (prends tes kleenex… même quand tu sors du ciné !).
Quant à l’actrice principale, forte et sensible, excessive et posée, gracieuse et ultra vulgaire, elle nous emporte avec fougue dans cette relation passionnelle qu’elle entretient avec le monde et surtout son fils. Il y a cette scène quand elle le regarde, contre la voiture, qui est juste sublime…
Tout est là, en une scène