Le 11 novembre en souvenir de Klébert Lambert, un Lovérien ancien combattant de la première guerre mondiale

Publié le 11 novembre 2014 par Gezale

Klébert Lambert est assis au premier rang à droite au cours d'une réunion des médaillés militaires. (photo JCH)

Le 11 novembre n’est pas la date de début du grand conflit que fut la première guerre mondiale. Le 11 novembre 1918 est la date de l’armistice signé par les partis en guerre : l’Allemagne, la France, la Grande Bretagne, les Etats-Unis d’Amérique, l’empire austro-hongrois. De cet arrêt des combats devait surgir le fameux traité de Versailles dont tous les historiens assurent qu’il portait en germe le second conflit mondial compte tenu de « l’humiliation » faite à l’Allemagne. Si ces armées avaient perdu la guerre, son territoire était demeuré intact de toute invasion ! Ce sera le début de la légende du coup de poignard dans le dos, un thème qu’exploitera Hitler plus que de raison. « La Grande guerre des Lovériens » dont j’ai déjà évoqué l’intérêt recense les efforts humains et matériels accomplis par Louviers et ses habitants. Parmi eux, des centaines de jeunes hommes appelés sous les drapeaux et voués à mourir au chemin des Dames ou lors de la bataille de la Somme. Et aussi de nombreux blessés et « gueules cassées » si traumatisantes pour les victimes et leurs proches. Les hasards de ma profession m’ont conduit à « couvrir » comme on dit, maintes cérémonies commémoratives du 11 novembre à Louviers. Il m’a été donné de rencontré d’anciens combattants de la première guerre dont certains appartiennent à des familles bien connues dans notre ville. C’est le cas de Klébert Lambert. La famille — nombreuse — habitait dans la cité du capitaine Adrien Breton lui-même victime du conflit. Klébert Lambert revint du front avec une jambe en moins. Son handicap ne l’empêcha de devenir cantonnier comme l’homme de la chanson. A chaque cérémonie patriotique, il arborait fièrement ses médailles et ses mérites. Je suis heureux de publier la photographie de sa dernière participation au souvenir collectif puisqu’il devait décéder l’année suivante.