J’ai déménagé ma demeure
D’ici ou d’ailleurs
Car c’est d’empathie que l’on meurt
Que l’on soit opprimé ou oppresseur.
J’ai avalé toute la liqueur
Pas celle des vaincus mais celle des vainqueurs
Plus de froides sueurs
Je m’en vais les brûler avec ma chaleur.
J’ai brisé le cou de la rumeur
Échangée par tous les faux monnayeurs
Quitte à vivre et mourir pour du beurre
Autant que ce soit à l’encontre des imposteurs.
J’ai étranglé tous les merlins enchanteurs
Pour intégrer la race des seigneurs
Qui ne connaissent que le dur labeur
De celui qui fixe ou change les valeurs.
J’ai piétiné les faveurs
Préférant les misères aux splendeurs
Du rire aux pleurs
J’ai choisi le rôle d’acteur.
Créateur et fossoyeur