Un passage rapide sur mon blog et plus de doute possible : je suis une grande fan de la Comédie-Française. C’est pourquoi j’ai été on ne peut plus ravie que Cécile Brune, sociétaire du Français, m’accorde cet entretien. L’actrice, que j’ai découverte dans Monsieur de Pourceaugnac il y a plus de 10 ans maintenant, est engagée comme pensionnaire au Français en 1993. Elle se fraye rapidement un chemin vers les grands classiques du répertoire et interprète notamment Araminte dans les Fausses Confidences mises en scène par Jean-Pierre Miquel en 1996 et Elmire dans le Tartuffe de Pitoiset, la même année. Elle est nommée sociétaire en 1997, année où elle incarne la Rodogune de Corneille. Plus récemment, on a pu la voir incarner le rôle titre dans le Fantasio mis en scène par Podalydès, ou dans l’Andromaque de Muriel Mayette. Cette année encore, on pourra la retrouver salle Richelieu en Dorine dans le Tartuffe de Galin Stoev, en Baronne de Champigny dans Le Chapeau de Paille d’Italie de Corsetti, puis elle sera présente dans Innocence, de Déa Loher, monté par Denis Marleau, et enfin elle sera Bernarda Alba dans la pièce de Lorca du même nom, que mettra en scène Lilo Baur. Rencontre avec une actrice dont la voix unique et le talent indéniable ont marqué de nombreux spectateurs.
MDT : Pouvez-vous vous décrire en trois mots ?
Cécile Brune : (Après une longue réflexion) Anxieuse, rêveuse, et persévérante.
Eric Ruf a été nommé administrateur de la Comédie-Française en juillet dernier, et succède donc à Muriel Mayette. Que pensez-vous de cette nomination ?
Je trouve qu’il est bon que la troupe puisse avoir un nouvel administrateur après huit ans de mandat de Muriel Mayette ; cela me semble presque logique. Je suis en effet ravie qu’Éric Ruf ait été nommé, d’autant plus que nous sommes entrés dans la Maison ensemble, engagés pour le Dom Juan de Jacques Lassalle en 1993. C’est un partenaire formidable, et un metteur en scène doublé d’un scénographe remarquable. D’ailleurs, j’ai appris qu’il offrait à Schiaretti et à Braunschweig, ses deux concurrents au poste d’administrateur, une mise en scène lors de la prochaine saison : c’est un geste que je trouve très élégant.
Qu’attendez-vous de ce nouvel administrateur ?
Ce que lui-même espère : voir revenir dans la Maison les grands noms du théâtre européen qui n’ont plus fréquenté le Français depuis un bout de temps maintenant, mais également des jeunes metteurs en scène qu’on commence à peine à connaître, et qui pourraient avoir l’opportunité de faire des mises en scène ici. Cela ne veut pas dire pour autant qu’on abandonne les excellents metteurs en scènes qu’on peut trouver dans la maison : car nous avons des gens particulièrement doués pour ça, comme Anne Kessler, Denis Podalydès, Clément Hervieu-Léger ou, comme je le disais, Éric Ruf lui-même.
Si vous-même étiez administratrice, quel serait votre premier changement ?
Loin de moi l’idée d’être administratrice un jour : je ne me sens pas du tout capable de supporter un tel rôle. Je pense qu’en plus de nécessiter une très grande connaissance du théâtre et de la troupe, de son histoire, et de l’apprécier, il faut des qualités particulières que je n’ai pas. Et il faut aussi aimer le pouvoir – sans aucune connotation péjorative – il faut aimer diriger, avoir des responsabilités. Donc non, administrateur, ce n’est pas pour moi. Mais comme pour Éric, ça aurait été de chercher une autre salle, bifrontale, qui permettrait d’alterner avec cette salle à l’italienne qu’est la Salle Richelieu ; elle correspond à certains textes mais elle est limitée dès qu’on veut s’attaquer à d’autres répertoires que les classiques.
Pouvez-vous me parler du Fantasio que vous avez joué il y a quelques années ?
Fantasio est un rôle qui m’a profondément marquée. D’abord, de par l’appréhension que j’en avais au départ : je savais que faire jouer Fantasio par une femme était risqué et que fatalement, ça n’allait pas plaire à tout le monde. Denis Podalydès (le metteur en scène, ndlr) avait pensé au départ à un jeune homme qui n’était pas libre, et c’est en regardant le trombinoscope de la troupe qu’il m’a dit avoir eu comme une révélation : « sans penser homme ou femme, je me suis dit, c’est pour Cécile ». Mais moi, je me la suis beaucoup posée, la question de l’évidence ou non de faire jouer ce rôle par une femme : car si on sait que Lorenzaccio a déjà été joué par des femmes, je ne suis pas sûre que ce soit le cas pour Fantasio. En revanche, le rôle est toujours tenu par une femme dans l’opéra comique d’Offenbach dont le disque vient d’ailleurs d’être réédité ! C’était un challenge, et je travaillais à la fois dans l’euphorie et dans l’anxiété. Fantasio est un savant mélange, comme son nom l’indique, de fantaisie, de neurasthénie, d’un état d’esprit qui va parfois jusqu’au suicide, et c’est un personnage qui m’a profondément éprouvée moralement, à tel point que si on m’avait demandé de le jouer une troisième année, je n’aurais pas souhaité le reprendre, car, d’une certaine façon, il était extrêmement lourd à porter au quotidien. Il fait partie de ces rares personnages qui vous hantent du matin au soir, qu’on joue ou qu’on ne joue pas d’ailleurs.
Je pense que Denis ne s’était pas trompé : il me connaît depuis une trentaine d’années et il savait très bien que, par bien des aspects, ce personnage était très proche de moi dans sa mentalité, dans sa complexité, dans à la fois sa gaité et sa tristesse, dans sa paresse, en ce sens qu’il ne se sent pas combatif par certains moments : pour lui tout est vain. C’est un personnage profondément désespéré au sens étymologique du terme : il n’a plus d’espoir. Je peux avoir dans ma mentalité quelque chose de cet ordre là, ce qui ne veut pas dire que je suis triste : on peut énormément rire avec le désespoir ! Une des armes de Fantasio c’est son humour sur lui-même. D’une certaine façon, il se connaît parfaitement, et aucun de ses amis ne le connaît aussi bien que lui-même. Il se connaît même trop : il a fait le tour de lui-même. On retrouve cette thématique dans l’oeuvre de Musset : Fantasio est d’une certaine manière le précurseur de Lorenzaccio, bien que dans cette oeuvre, le personnage va jusqu’à l’acte, le vrai : le meurtre du duc de Florence, là où Fantasio se contente d’une pirouette, d’une bouffonnerie ; et il se laisse mettre en prison sans même vraiment se défendre. On pourrait donc presque dire que Fantasio est l’esquisse de Lorenzaccio.
Finalement Fantasio est le personnage le plus désespéré que j’ai pu jouer. En comparaison avec un autre rôle qui est celui d’Andromaque, par exemple : elle, elle est dans une démarche, une action ; elle a un but qui est de sauver son fils. Fantasio n’a aucun but et il le dit lui même : « Il me prend des envies de m’asseoir sur un parapet, de regarder couler la rivière, et de me mettre à compter un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, et ainsi jusqu’à ma mort. » Jouer des rôles comme celui-ci a été plutôt rare dans mon parcours : celui qui s’en rapproche le plus c’est peut-être Joanne, dans Oublier de Marie Laberge… encore qu’elle avait une pugnacité, une combativité en elle-même, une façon de réagir que n’a pas Fantasio. Pour lui, la seule chose qui lui permette d’être en mouvement, c’est de se rendre compte qu’il peut prendre la place du bouffon : ça l’occupe le temps d’un instant, mais ça ne va pas vraiment plus loin. C’est la raison pour laquelle il répond à la fin, à Elsbeth qui lui propose de rester, qu’il « ne peut faire aucun métier ».
Pour en revenir à Andromaque, c’est un rôle particulièrement complexe car en très peu de temps de parole, elle reste le personnage par qui tout arrive : elle plane sur la pièce. C’est donc un personnage en creux – contrairement à un personnage en plein qui serait ici Hermione. La difficulté majeure est donc qu’il ne faut pas chercher à aller au delà de sa présence extrêmement forte et active, ce qui peut paraître très ingrat pour le comédien. Je n’ai réussi à tenir quelque chose du personnage qu’au bout de la quatrième année : j’ai tourné autour longtemps, puis j’ai fini par l’incarner réellement, j’ai perçu quelque chose du côté de la pulsation du personnage ; Andromaque c’est un personnage comme un piano de concert lors d’un concerto. A un certain moment, il y a une cadence – c’est le terme musical – lors de l’acte III : « Songe, songe, Céphise… » et tout s’arrête autour. C’est un moment hors du temps. Et il ne faut pas oublier qu’Andromaque est le seul personnage qui s’en sort : en ce sens, c’est un personnage extrêmement puissant, et aux antipodes de Fantasio. Elle renaît de ses cendres, là où Fantasio stagne, en quelque sorte. Et c’est également une autre difficulté de ce rôle : Andromaque est un rôle beaucoup plus mental que Fantasio, qui pour moi était l’évidence même. Autant il y avait une véritable corrélation entre le personnage de Fantasio et moi, autant Andromaque a représenté un véritable travail de recherche : j’ai dû aller vers le personnage, ce qui n’était pas le cas pour Fantasio. Ce sont donc bien deux rôles très opposés pour moi.
Crédit Photo : Christophe Raynaud de Lage
Répétition de Tartuffe à la Comédie-Française
On vous a vu récemment interpréter Dorine dans le Tartuffe monté par Galin Stoev. Comment avez-vous abordé ce personnage ? Est-elle plutôt, à votre sens, totalement indépendante, ou fait-elle partie d’un tout avec le reste des personnages ?
Elle ne peut en aucun cas être un personnage indépendant : ils sont tous tributaires les uns des autres puisqu’il s’agit d’une famille. D’ailleurs, Dorine est vraisemblablement celle qui a tenu lieu de mère pour les enfants d’Orgon. Dorine telle que l’a conçue Galin Stoev – et c’est pour ça que certains n’ont pas compris mon costume – n’est pas tant une suivante, mais plutôt une gouvernante : c’est quelqu’un qui a son autorité propre dans la maison ; il suffit de regarder comme elle parle avec Madame Pernelle ou Orgon. C’est la raison pour laquelle il ne voulait pas d’un costume qui la caractérise trop, tout de suite, dans l’image de la servante : il la voulait aussi comme une cousine éloignée d’Elmire. Il y a deux sorte de gens qui essaient de détourner Orgon de sa folie : d’une part Clitandre, qui représente la sagesse intellectuelle, cultivée, qu’on voit dans les salons, et de l’autre la sagesse populaire, le bon sens, incarnés par la personne de Dorine ! Les deux vont essayer de détourner Orgon de sa lubie, chacun son tour, sans vraiment réussir, et la seule qui parviendra à ses fins c’est Elmire en se mettant elle-même en danger, en se positionnant dans le rôle de l’appât : c’est donc par le théâtre lui-même que l’imposteur va être démasqué. Rien n’a de prise sur Orgon tant qu’il ne voit pas : tant qu’on raisonne avec lui, qu’on ne s’adresse qu’à son cerveau, rien ne fonctionne ; il faut qu’on s’adresse à ses yeux !
Vous avez travaillé avec de grands metteurs en scène, et notamment Bob Wilson, qui a un style de travail tout à fait particulier. Comment pouvez-vous décrire votre travail avec lui ?
Travailler avec Bob Wilson, c’était très nouveau pour nous. Certains d’entre nous avaient déjà vu quelques uns de ses spectacles, et c’était mon cas ; en particulier, beaucoup d’opéras. Le premier que j’ai vu, c’était Black Rider, et la musique était de Tom Waits… j’étais sortie de là transportée par son travail. Puis j’ai vu d’autres choses de lui, comme Orlando avec Isabelle Huppert. Et quand il est venu, on était tous impatients de travailler avec lui ! C’est quelqu’un avec qui on apprend une discipline formidable et une patience inouies ; il y a un côté extrêmement physique dans les mises en scène de Wilson qui nous demandaient une activité mentale, organique, et physique de tous les instants. Avec Bob Wilson, tout doit être en éveil, tout le temps.
Les répétitions étaient d’ailleurs très éprouvantes, mais extrêmement riches : je retrouvais la discipline qui existe beaucoup chez les musiciens avec leur instrument. On jouait les Fables, mais il était à la fois metteur en scène et chef d’orchestre : d’abord, il souhaitait vraiment, sur le plan sonore, des voix transformées : il jouait beaucoup avec ça – sauf la mienne : il m’avait dit qu’il voulait spécialement ma voix pour « Les animaux malades de la peste ». Je me souviens d’ailleurs que durant des répétitions de cette Fable-là, nous avons pu passer des heures sur ma façon de tenir ma canne : et c’est là tout le génie de Bob ! Ça n’a l’air de rien, mais tout est réglé au millimètre près.
On avait très envie de retravailler ensemble,ce qui n’a malheureusement pas été possible durant le mandat de Muriel Mayette, mais j’aimerais beaucoup que cette opportunité puisse se retrouver.
Lorsque vous ne jouez pas, allez-vous au théâtre ?
Tout dépend si j’ai une semaine très chargée, comme en ce moment où je suis à la fois sur le Tartuffe et le Chapeau de paille d’Italie. Sinon, je commence évidemment par voir ce que font mes camarades. Mais j’avoue que plus ça va, et plus j’ai besoin, quand je ne joue pas, d’aller au cinéma ou à un concert plutôt que d’aller au théâtre. Et je ne suis pas persuadée en plus d’être très bon public au théâtre ! Je ne suis plus théâtrophage comme je l’étais quand j’avais 18 ans. Et, malheureusement, je trouve que les pièces à Paris ne se jouent pas assez longtemps : en général, quand je veux aller voir un spectacle en particulier, il est déjà fini.
Quels acteurs vous ont donné envie de faire ce métier ?
J’ai une admiration assez grande pour tous les acteurs anglo-saxons, et en particulier les acteurs anglais : je garde un grand souvenir d’une actrice que j’ai très peu connue mais que j’ai vue à la télévision, qui est Glenda Jackson. J’ai également beaucoup d’admiration pour Emma Thompson, Meryl Streep, Helen Mirren, Al Pacino, ou Gary Oldman. C’est peut-être lié au fait que ce n’est pas ma langue ; donc j’ai beau comprendre à peu près l’anglais, je suis toujours fascinée par la capacité de travail de ces gens-là. Je trouve formidable qu’on les voit souvent dans des rôles de composition, ce qu’on voit plus rarement en France : on les voit vieillir, se rajeunir, prendre des kilos… C’est une véritable capacité de transformation : ils ne sont jamais là où on les attend. C’est une qualité qu’on ne développe pas suffisamment dans le cinéma français ; on voit toujours les acteurs dans les même rôles, ou presque : on les appelle toujours un peu pour une variation d’un même personnage, à quelques rares exceptions près. Mais certains acteurs français sont tout de même impressionnants : j’ai beaucoup d’admiration pour Daniel Auteuil et François Cluzet, ou, chez les femmes, pour Juliette Binoche, Sandrine Kiberlain, et Emmanuelle Devos.
Si vous deviez choisir votre généalogie d’acteurs, de qui descendriez-vous ?
J’aimerais bien être la fille de Vanessa Redgrave, qui d’ailleurs a eu des enfants comédiens. C’est toute une famille d’acteurs ! Et mon père serait Peter Sellers. Ils constitueraient donc un savoureux mélange de tragédie et de clown, un peu comme le furent d’ailleurs mes vrais parents, qui avaient cette dualité en eux.
Aimeriez-vous faire de la mise en scène ?
Non ça ne me tente absolument pas : d’abord parce que je préfère jouer, mais aussi parce que je pense que je n’aurais pas la patience ni l’abnégation et la sérénité nécessaires pour passer au dessus des « angoisses » de certains acteurs. Certains metteurs en scène y arrivent très bien ! Mais ce qui me tenterait plus, en revanche, c’est de réaliser pour le cinéma, suite à un scénario que j’aurais écrit, comme l’a fait Nicole Garcia par exemple. Me servir de la caméra comme l’intermédiaire entre l’acteur et moi me plairait beaucoup.
Sur scène, quel est votre partenaire idéal ?
J’aime beaucoup jouer avec des acteurs qui sont fluctuants : ils restent fidèle à leur interprétation mais ils la font évoluer. Certains ne me surprennent jamais en scène mais d’autres le font et j’adore ça. J’aime le danger quand je joue : être confortable sur une scène, il n’y a rien de plus ennuyeux : c’est exactement ce que dit Octave dans les caprices de Marianne : « Figure−toi un danseur de corde, en brodequins d’argent (…). S’il regarde en bas, la tête lui tourne ; s’il regarde en haut, le pied lui manque. » J’aime cette sensation de funambule, d’être toujours sur une corde raide : c’est ça qui est euphorisant au théâtre. Je déteste la routine. Même avec moi, je suis très sévère : je déteste m’installer dans un rôle. Mais ça arrive à tous les acteurs : quand on exploite un personnage, il y a toujours un moment où on stagne, et il y a des paliers, et on se retrouve à évoluer, on avance, puis on retombe ; c’est comme en musique. On est notre propre instrument : on est à la fois instrumentiste et instrument. Si tu n’es que l’un ou l’autre, l’équilibre se rompt. Et ce qu’il y a de très agréable quand on est en scène, c’est d’avoir toujours un pied dans le personnage, et un pied en dehors.
Que pensez-vous de l’augmentation des blogs de critiques sur internet ?
Je trouve qu’il y en a un peu trop : ça foisonne. Mais c’est le problème d’internet en général, ça ne concerne pas plus le théâtre qu’autre chose ; il y a sûrement autant de blogs en cinéma ou en musique. Mais face à cette masse qui croît sans cesse, on ne sait plus où est la qualité. Aujourd’hui, tout le monde donne son avis : le moindre internaute peut y aller de son commentaire, sans qu’on sache à qui on à affaire.
Je trouve surtout que ça manque d’émissions télévisées sur le théâtre. Il y a de très bonnes émissions sur les sujets de société, comme celle de Taddeï, et il y en a aussi qui parlent de cinéma, mais de temps en temps, on attendrait aussi une émission qui confronte des auteurs dramatiques, des acteurs, et qui nous mette au courant des nouveaux auteurs, qu’on ne connaît pas et qui ont beaucoup de mal à se faire connaître ! Le grand problème en France c’est de faire connaître les jeunes auteurs : il y a des gens qui écrivent, mais ils n’arrivent pas à percer. Alors que dans les pays anglo saxons, c’est très différent : ils arrivent à se faire jouer.
Le plus bel alexandrin au théâtre ?
Le jour n’est pas plus pur que le fond de mon cœur
L’enchaînement des monosyllabes est rare et précieux.
Carte d’identité littéraire
Livre préféré : L’homme sans qualité (Robert Musil)
Film préféré : Providence (Alain Resnais)
Pièce de théâtre préféré : Le Partage de Midi
Compositeur préféré : Schumann
Un grand acteur : Richard Burton
Un grand metteur en scène : Peter Stein
Un grand réalisateur : c’est trop difficile de faire un choix, alors plutôt qu’un, en voici 6 : Luchino Visconti, Federico Fellini, Martin Scorcese, Stanley Kubrick et Roman Polanski