Si vous vous baladez outre-Manche de fin octobre à mi-novembre, vous n’échapperez pas au “poppy”, le coquelicot que la majorité des Britanniques arborent fièrement sur le col de leur manteau d’hiver. Symbole du souvenir, et même du devoir de mémoire, il rappelle ceux qui sont morts sur les champs de bataille du Nord de la France et de Belgique pendant la Première Guerre Mondiale.
A l’aube du 11 novembre, les poppies fleurissent sur les vêtements des gens, dans les vitrines, sur les voitures et même au-delà au pied de la Tour de Londres dans le cadre d’une magnifique installation de l’artiste-céramiste Paul Cummins. Blood Swept Lands and Seas of Red, qui marque le centenaire du début de la Première Guerre Mondiale, est une véritable invasion de poppies en céramique (888 246) qui progressivement, jusqu’au 11 novembre, remplissent le fameux grand fossé de la Tour de Londres.
Mais pourquoi cette petite fleur éphémère, héroine des tableaux de Renoir, est-elle devenue un tel symbole de mémoire ? C’est une Américaine, Moina Michael, qui en 1918, inspirée par le poème d’un lieutenant-colonel canadien, John McCrae, intitulé “In Flanders Fields”, en a fait une fleur-symbole de vie et de mort, à la mémoire des vétérans, décédés et survivants.
Avec les années et la triste succession de guerre qu’a vécue le Vingtième Siècle, le poppy n’est plus seulement associé à la Première Guerre Mondiale mais célèbre la mémoire des vétérans de toutes les guerres. Excellent petit objet de collecte de fonds, en achetant son poppy, on contribue à aider les vétérans en difficulté et leurs familles. Alors, à vos porte-monnaie !
Pour en savoir plus sur l’histoire du poppy: http://www.greatwar.co.uk/article/remembrance-poppy.htm et l’installation Blood Swept Lands and Seas of Red : http://poppies.hrp.org.uk