Justement, Monsieur Bembelly, c’est dans le projet de beaucoup, au front de gauche, et pas seulement, de modifier une constitution manifestement à bout de souffle, minée par les affaires, et qui ne correspond plus guère aux attentes des citoyens, si l’on en juge par un taux record d’abstention… Normal ! Des citoyens qui se voient ainsi confisquer leur vote pendant 5 ans par des élus qui en font tout et n’importe quoi, à rebours de leurs promesses électorales…. N’est-ce pas choquant ? C’est pourquoi nous militons pour une 6ème république, un projet plus que jamais d’actualité… ce qui ne fait pas de nous de dangereux « dictateurs » en herbe ! Mais juste des citoyens soucieux de participer à la vie publique et aux orientations politiques importantes qui régissent notre vie quotidienne. Démocratie participative versus démocratie confiscatoire. Jugez par vous mêmes :
Déclaration pour la 6e République
Chère amie, cher ami,
Il est temps d’agir. Car à présent, nous voici rendus au point où le président de la République offre sans contrepartie des milliards d’argent public au MEDEF. Où un Premier ministre est désigné dans la fraction la plus minoritaire de la majorité parlementaire, lequel affiche sans vergogne une allégeance stupéfiante au président du patronat français. Pendant ce temps le pays agonise dans le chômage ; la pauvreté et la mal-vie s’étendent ; les défis écologiques et les impératifs de l’intérêt général humain sont ou bien niés ou bien absurdement sous évalués. Pour le reste, la France est aussi engagée dans des guerres et des soutiens au plan international dont le Parlement n’est jamais saisi. Quoi qu’il arrive, quelle que soit la forme de la protestation du pays, électorale, sociale, parlementaire, le pouvoir n’en tient aucun compte. Il en résulte une abstention massive parmi nos compatriotes qui sont pourtant les plus affectés par les politiques injustes du gouvernement. Le discrédit des institutions politiques est si élevé et le domaine de la participation civique si étroit que seule l’extrême droite prospère dans la situation. Ses progrès sont un symptôme. Mais c’est la cause qu’il faut traiter.
Comment un pouvoir peut-il avoir recours au coup de force permanent aussi impunément ? Un candidat peut-il promettre blanc et faire noir une fois élu ? L’impunité entérine la tromperie. Elle dégoûte le peuple de la politique. C’est la forme oligarchique du régime qui est en cause, c’est la Constitution de la cinquième République qui rend tout cela possible. A mille lieues de la souveraineté effective des citoyens, la République se meurt. C’est cela qu’il faut changer de fond en comble. Et c’est le peuple lui-même qui doit le faire par une assemblée constituante et non par un comité d’experts.
Nous prenons donc l’initiative de cet appel. Nous nous croyons capables de renouer avec l’esprit et l’objectif qui nous ont déjà tous rassemblés, si divers que nous soyons. Au demeurant c’est notre devoir de trouver une issue positive à la crise que notre pays traverse du fait de son régime hors de contrôle. La transformation des institutions sera celle de la société elle-même.
Nous proposons donc de constituer un comité d’initiative, aussi large que possible, rassemblant aussi bien des personnalités du monde intellectuel ou culturel que des militants politiques, syndicaux ou associatifs. Ce comité lancerait un appel à constituer un mouvement national pour la 6e République. Il déciderait collectivement de la façon de l’animer et de l’ouvrir à toutes celles et ceux qui voudraient y participer. Nous ne l’imaginons pas comme un cartel d’organisations mais comme un mouvement où chaque personne compte pour elle-même. Ce projet doit donc être entièrement impulsé et animé par l’ensemble de ceux qui se seront rassemblés pour le faire naître. C’est pourquoi nous proposerons de réunir au plus vite ceux qui auront répondu favorablement pour qu’ils décident eux-mêmes librement et sans conditions de tout ce qui devra être fait ensuite, dans la forme qui leur semblera la plus adaptée.
Dans l’espoir de votre réponse nous résumons la question qui vient en conclusion : pour la 6e République, en êtes-vous ?
… Et si vous adhérez, signez. Sinon, dites moi pourquoi en commentaires. J’aime que le débat s’engage, et que les arguments s’échangent, dans la convivialité et le respect de la parole de l’autre, sans agressivité, avec bienveillance et mu par le seul souci de changer le cours des choses, qui manifestement ne va pas si bien que cela avec une constitution si vieillotte qu’elle est devenue un obstacle à l’expression naturelle d’une démocratie moderne. Une constitution dans laquelle les citoyens aient leur part. Qu’ils puissent enfin retourner dans l’agora qu’ils n’auraient jamais du quitter, en laissant quelques privilégiés seulement s’arroger le pouvoir, sans limites, sans garde-fous, sans possibilité pour le peuple qui les a élus de les révoquer en cas de non-respect de la parole donnée… Voilà. C’est à vous :