Présentation de l’éditeur
En 2060, Clara Bruti, veuve du président Brancusi (1955 – 2035), a décidé d’écrire ses mémoires. Agée de 93 ans;, elle est malheureusement atteinte de la maladie d’Alzheimer et a recours aux services d’un nègre : Aimé Boucicaut, jeune écrivain à succès pourchassé par le fisc. Ensemble, très ensemble même, ils revisitent le XXe et le XXIe siècles, au cours desquels tant de choses ont changé dans notre petit monde terrestre.
Mon avis
Voici un livre qui ne me laissera pas un grand souvenir pourtant le postulat de départ était alléchant : Carla Bruni, pardon Clara Bruti, tente d’écrire ses mémoires alors qu’elle est atteinte d’Alzheimer avec l’aide d’un nègre envoyé par la maison d’édition… Ce récit aurait pu être une petite merveille mais Patrick Besson en a décidé autrement… La sauce ne prend pas et on assiste à une succession de scènes soi-disant marrantes et satiriques entre bobos parisiens (BHL, les philosophes Enthoven père et fils…) qui ne produisent pas l’effet escompté. Seulement deux passages m’ont fait esquissé un sourire : BHL au paradis et l’entretien de Clara avec Firmin Busnel (« fils » de François qui présente La Grande Librairie)… A part cela, l’histoire est assez ennuyeuse. Même la vision de la France de demain n’est pas aboutie : la plupart du monde a été racheté par les Qataris qui imposent un certain nombre de règles… L’idée serait bonne si l’auteur ne précisait pas quelques pages plus tard que les femmes avait la mainmise sur les hommes… Patrick Besson aurait du choisir l’une ou l’autre en l’approfondissant mais pas les deux. Quant à l’écriture, qui sera mon dernier point, je la trouve trop hachée et pas très plaisante à lire. Il y a un certain manque de finesse que je regrette.
Pour résumer, La mémoire de Clara est un roman très court qui survole un sujet plein de promesses. Dommage !
Je remercie Babelio et les Edtions du Rocher qui m’ont permis de découvrir La mémoire de Clara de Patrick Besson lors de l’opération Masse Critique