La France compte une dette abyssale de 2 000 milliards d’euros soit 95,1% du PIB. Cela fait environ 30 000€ par français. Mais il y a pire dans cette histoire… L’intérêt de la dette… Il est de 45 000 000 000 euros par an! Comment en est-on arrivé là? Quant on sait que l’islam interdit les intérêt et l’usure, cela n’est pas un hasard… Pour un système plus éthique, plus sain, plus équilibré, il y a la finance islamique. Elle commence a se faire connaître. Des universités, comme celle de Paris-Dauphiné, commencent à proposer un cursus de la finance chari’a compatible. Mais ce qu’il faut dire, c’est que ce modèle est une alternative sérieuse à notre finance classique. Cela commence à intéresser les banques et les acteurs économiques. En 2007, on considérait que ce nouveau système économique représenterait environ 100 milliards d’investissements en France.
L’islam autorise le profit par le commerce et interdit les intérêts, l’usure et la spéculation. Aussi, la finance islamique prohibe l’investissement dans les marchés de la pornographie, de l’alcool, des jeux de hasard et l’élevage porcin. La chari’a interdit aussi la corruption, de jouer avec les prix, les crédits traditionnels à taux à intérêt qu’ils soient immobiliers ou pour des biens (voitures, etc…) et les crédits à la conso. Pourquoi? Car cela étouffe très souvent les personnes qui se retrouvent dans un engrenage lié aux difficultés de remboursement, ou contractent ces crédits pour survivre, et dans une illustration cynique, banques et organismes de crédit vont profiter de ces situations bien lucratives. C’est pour cette raison que seul le commerce est toléré en islam.
COMMENT FONCTIONNE UNE BANQUE ISLAMIQUE?
Oui, vous vous demandez comment ça marche une banque islamique? Comme un commerce globalement. Imaginez que vous voulez acheter la maison de vos rêves dans ce petit village. Votre banque achètera le bien immobilier et vous le revendra un peu plus cher. La banque réalisera une marge et le client remboursera son achat directement sans avoir à régler en premier lieu un quelconque intérêt. C’est la règle du commerce. Le bien restera la propriété de la banque jusqu’à temps que vous payez intégralement le bien.
Les contrats commerciaux et d’échanges sont appelés « Mou’awadat ».
Il y a donc un tout nouveau concept qui est le concept d’association des parties: la banque, vous et l’investisseur. La banque joue l’intermédiaire. Il existe des contrats de financement direct appelés Mouchâraka et Moudhâraba. Ils consistent à associer le capital financier (bailleur) et le capital humain (entrepreneur). Ainsi, si vous souhaitez ouvrir votre commerce, l’investisseur confie ses fonds à un entrepreneur et partagent les bénéfices (contrat de participation). Donc, pour les deux parties, il y a tout intérêt que cela marche, ainsi tout le monde est investi. Il y a donc une relation de confiance réciproque qui poussera les parties à réussir l’affaire. C’est également le principe des 3P: Partage des Profits et des Pertes.
LA FINANCE ISLAMIQUE SALUÉE PAR LE VATICAN ET VRAI REMÈDE POUR « CHALLENGES »
Les soucis économiques actuels sont causés par la spéculation à tout va qui plonge parfois les états, les entreprises, les personnes, la tête sous l’eau. Certains s’enrichissent pendant que les autres subissent l’injustice. Et c’est justement sur ce concept de justice que la finance islamique redonne ses lettres de noblesse à l’économie qui doit être solidaire et synonyme de justice sociale.
Ce système de finance n’intéresse pas seulement les musulmans car il repose sur des bases saines. Le Vatican a même fait l’éloge de la finance islamique en mars 2009, en publiant un article dithyrambique sur ce concept issu de la chari’a, dans son journal « Osseratore Romano » , article au titre évocateur de « Idées et propositions de la Finance Islamique pour l’Occident en crise ».
Mais un an plus tôt, le sérieux magazine économique « Challenges » titré dans son édito « le pape ou le Coran » pour choisir le bon modèle religieux en la matière. Extrait sans équivoques: « C’est plutôt le Coran qu’il faut lire [...] car si nos banquiers, avides de rentabilité sur fonds propres, avaient respecté un tant soit peu la charia, nous n’en serions pas là. »
A la même époque, la ministre de l’économie, Christine Lagarde, montrait également son engouement et pariait sur ce modèle en souhaitant sa mise en place rapide en Europe. Elle voulait que la France rattrape son retard par rapport à son voisin anglais.
Dans nos sociétés, c’est la conception athée, laïque et matérialiste qui est à la base des théories économiques dominantes depuis plus de deux siècles. C’est l’homme avec sa raison et tous ses défauts, ses passions, ses pulsions, son amour sans borne pour l’argent qui a définit les règles du monde en matières économiques. Mais on a besoin de plus d’éthique car on voit chaque jour les dégâts de cette pensée. L’islam souhaite protéger l’individu et la société. Le matériel doit rester un moyen et non une fin. Aussi, il y a l’idée que le pauvre à des droits sur la richesse du riche car au bout du compte toutes les richesses de ce monde appartiennent à Dieu. La pauvreté n’est pas une fatalité, c’est l’homme qui l’a créée. On pourrait faire en sorte, si nous le désirons ardemment, qu’il n’y ait plus ces un milliard d’individus sur terre qui ne mangent pas à leur faim avec le modèle islamique. Le 3e pilier de l’islam, la Zakât, est fondé sur cette justice sociale. Le riche doit donner 2,5% chaque année de son épargne en impôts purificateurs pour équilibrer la balance. Au moyen-âge, alors que l’Europe était empêtré dans les ténèbres, Bagdad était le berceau de la médecine. Les hôpitaux étaient gratuits grâce aux dons des plus riches qui donnaient sans compter. Ils avaient une vision juste et humaine de la solidarité et de la participation active à la vie de la société, pour le bien de tous… Lorsqu’une société perd ses valeurs fondamentales, alors elle courra tôt ou tard à sa propre perte.