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Les Lundis Y : Comment continuer à apprendre tout en conservant une certaine qualité de vie

Publié le 10 novembre 2014 par Diateino
Les Lundis Y : Comment continuer à apprendre tout en conservant une certaine qualité de vie

Dessin de Pancho

De nos jours, avec le DIF (Droit individuel à la formation), les formations organisées par les entreprises, les MOOCs (Massive open online courses), il devient de plus en plus aisé de continuer à se former tout en travaillant.

On peut bien sûr s’en réjouir mais parfois, dans certains milieux ou certaines entreprises, cela peut devenir une injonction. Comment faire alors pour continuer à se former tout en conservant une certaine qualité de vie ?

Cet article de Lisa Burell, paru dans la Harvard Business Review, offre des pistes intéressantes pour répondre à la question.

« Un de mes collègues a fait récemment cette prophétie : bientôt, au travail, on entendra cette question : « Quels cours suis-tu ? » à la place de : « Quel livre es-tu en train de lire ? »

Il a certainement raison et cela m’inquiète un peu – non pas parce que je n’aime pas apprendre. J’aime tellement apprendre que je serais rester à l’université pour bien des années encore si cela me permettait de payer mes factures. Je ne sais juste pas comment je vais parvenir à ajouter des séminaires et des MOOCs à ma vie professionnelle et à ma vie de mère déjà bien chargées.

Dans une certaine mesure, cependant, je suis toujours une étudiante. C’est le cas de la plupart d’entre nous. Au travail, non seulement on nous autorise à être des étudiants perpétuels mais on nous le demande. Alors que nous effectuons nos tâches et que nous manageons nos collaborateurs, nous grandissons et nous adaptons. Et il en va de même de notre entreprise, ce qui nous pousse à grandir et à nous adapter toujours plus. Certaines entreprises aident leurs employés en leur offrant du mentoring, du coaching ou encore de la mise en relation avec des experts. Mais il y a une grande différence entre le développement professionnel et l’apprentissage structuré. Et bien que certains employeurs aient eu la bonne idée de mettre en place des universités d’entreprise, la plupart des sociétés voient l’éducation comme une responsabilité personnelle de l’employé, en plus de ses responsabilités professionnelles, parentales et locales.

À qui revient donc la responsabilité de s’éduquer ? Edward D. Hess, professeur à l’université Darden, encourage très fortement les entreprises à en assumer une plus grande part. Son dernier livre, Learn or die, propose justement des solutions pour construire des meilleurs environnements d’apprentissage.

Tous les efforts qu’on peut faire peuvent facilement tomber à plat sans aucun soutien institutionnel. Bien sûr, les managers peuvent encourager leurs collaborateurs à s’inscrire à des cours en extra mais combien de personnes trouvent le temps de vraiment s’y consacrer et cela plus particulièrement si leur charge de travail reste identique et qu’ils doivent étudier après leurs heures de travail ? Et combien d’entre eux se sentiront à l’aise de demander de l’aide à leurs collègues si l’apprentissage n’est pas un phénomène intégré dans leur organisation ?

La solution, selon Hess, est de créer un environnement de travail où leur travail se transforme en un apprentissage – « où les apprenants trouvent à la fois de l’aide constructive et des défis positifs ». Cela consiste à leur offrir de bons modèles, à leur donner une autonomie suffisante, à mesurer leurs progrès à travers la réalisation de projets à 360 degrés et à leur donner des récompenses telles qu’une promotion ou des stock options pour les encourager dans leurs efforts.

En parallèle, bien sûr, chaque individu doit faire sa part du travail. Liz Wiseman, consultant en leadership, met d’ailleurs en avant le fait qu’une prédisposition à l’apprentissage peut donner un avantage aux personnes qui ont moins d’expérience par rapport aux personnes qui sont plus installées dans un savoir et une manière de penser. Dans son dernier ouvrage,  Rookie Smarts, Wiseman indique que les débutants comblent leurs lacunes en étant à l’affût de nouvelles informations, en suivant les experts et en écoutant attentivement. Comme ils doivent faire face à des nouveaux challenges, ils développent leurs compétences de manière incrémentale mais très rapidement, en faisant des expérimentations et en les vérifiant auprès des parties prenantes pour ne pas prendre trop de risques.

Wiseman maintient que continuer à apprendre nous permet de nous maintenir à niveau dans un monde qui évolue constamment et rapidement. Mais comment faire si vous n’avez pas le cœur à l’étude ? Sebastian Baily et Octavius Black proposent une série d’exercices dans leur livre Mind Gym. Ce livre a pour ambition de vous faire penser de manière plus positive et créative, de vous rendre plus influent et surtout d’utiliser un maximum votre matière grise. »


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