Billets Pour un Match du Canadien

Publié le 10 novembre 2014 par Hunterjones
1962
Ti-Guy était fou comme un balai. Il avait une paire de billets pour aller voir les Canadiens contre Chicago. Il fallait bien que quelqu'un l'accompagne. Il pensa à Ti-Luc, son voisin de bureau. Marcel aussi, son autre collègue de bureau. Suzanne? Pourquoi pas Suzanne, sa maîtresse? Ça ferait différent de l'hôtel. Non, il ne pouvait pas prendre le risque d'être vu ailleurs qu'en catimini à l'hôtel avec elle. Et un match des Canadiens ça se vit entre boys!
Luc arriva devant lui.

"C'est quoi ça que t'as dans tes mains? des billets?"
"HEIN? Non! oui...ouais... des billets..."
"T'as des billets pour les Canadiens mon tabarslak, toé? Comment t'as eu ça?"
Marcel s'était invité dans la conversation.
"C'est...c'est M.Goldstein qui ne pouvait pas y aller et pour me remercier d'être entré travaillé le week-end dernier, il me les as donnés pour le match de demain soir contre Chicago"

"CHICAGO! Bobby Hull ! Mikita! Bill Hay! Pilote! Glenn Hall!!! c'pas un match contre n'importe qui!" s'est écrié Ti-Luc donnant une tape dans le dos de Ti-Guy. Ce geste l'invitait en sourdine à l'inviter lui, et non Marcel. Marcel prit la parole:
"Tu y vas pas avec Nicole?"
"Ma femme? Voyons donc, le hockey, penses-y un peu..." a répondu Ti-Guy.
"Provost, Plante, Tremblay, Boom-Boom, Pocket Rocket, Talbot...Béliveau va tu jouer?" a dit Ti-Luc à la fois pour montrer que tout ça l'intéressait beaucoup et à la fois pour se montrer meilleur connaisseur que Marcel sur le sujet. Ti-Luc SAVAIT que Jean Béliveau était blessé, Marcel s'intéressait-il assez au hockey pour savoir que Gros Bill était au rencart? (comme disait René Lecavalier)
Mais Marcel fût plus direct:
"Je peux tu y aller avec toi, Guy?"
Le simple fait qu'il ne l'avait pas appelé "ti"Guy (même si il était plus grand que lui) marquait une politesse et un respect plaidant en sa faveur.
"HÉ! moi aussi je suis intéressé!" est aussitôt intervenu Ti-Luc (Même si c'était le plus grand des trois)

"Écoutez! je...je sais pas quoi faire...je vous fais tirer à la courte paille et la plus grande paille vient avec moi mardi soir, convenu?"
Marcel a gagné la courte paille.
Montréal a perdu 5-0.
Béliveau ne jouait pas.
Chicago avait une maudite belle équipe.
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1987
Nicolas capotait. Il avait une paire de billets pour aller voir les Canadiens contre Chicago. Il fallait bien que quelqu'un l'accompagne. Il pensa à Jeff, son voisin de bureau. Sylvain aussi, son autre collègue de bureau. Yannick? Pourquoi pas Yannick, son fils? Ça le changerait de son Nintendo. Non, c'est lui qui bossait tous les jours, et cette génération avait tout cuit dans le bec selon lui. Qu'ils les méritent ses billets de match des Canadiens!
Jeff arriva devant lui.

"C'est quoi ça que t'as dans tes mains? des billets?"
"HEIN? Non! oui...ouais... des billets..."
"T'as des billets pour  U2 au stade toi mon crotté? Comment t'as eu ça?"
Sylvain s'était invité dans la conversation.
"Non ce sont des billets pour le Forum. Je...je les ais eus de M.Black qui fait croire à sa femme qu'il va au match mais qui..,qui a autre chose de prévue ailleurs,..il me les as donnés pour le match de demain soir contre Chicago"

"CHICAGO! Denis Savard! Steve Larmer ! Al Secord! Troy Murray! Bob Sauvé!!! c'pas un match contre n'importe qui!" faisant une prise de tête à Nicolas en lui brossant les cheveux. Ce geste répondait à la jalousie qui s'emparait de lui. "Ostie que tu te mets du fixatif, man!" dit Nicolas, dégoûté. Jeff prit la parole:
"Tu y vas pas avec Sandra?"
"Ma blonde? Voyons donc, le hockey, penses-y un peu..." a répondu Nicolas.
"Naslund, Roy, Smith, Lemieux, Robinson, Carbo, Richer...Richer va tu jouer?" a dit Jeff à la fois pour montrer que tout ça l'intéressait beaucoup et à la fois pour se montrer meilleur connaisseur que Sylvain sur le sujet. Jeff SAVAIT que Stéphane Richer était blessé, Sly s'intéressait-il assez au hockey pour savoir que Fafane était à l'écart du jeu? (comme le disait Richard Garneau)
Mais Sylvain fût plus direct:
"Je peux tu y aller avec toi, Nicolas?"
Le simple fait qu'il ne l'avait pas appelé "Nick" (il avait toujours trouvé que ça faisait gay de l'appeler ainsi) marquait une politesse et un respect plaidant en sa faveur.

"HÉ! moi aussi je suis intéressé à passer la soirée avec toi!" est aussitôt intervenu Sylvain (Même si il trouvait que son choix de mots et son ton lui donnait un air gay)
"Écoutez! je...je sais pas quoi faire...je vous fais faire un 4 de 7 de roche/papier/ ciseaux  et le gagnant vient avec moi mardi soir, correct?"

Sylvain a gagné en 5.
Montréal a perdu 5-0.
Richer ne jouait pas.
Nicolas avait tenté de séduire l'asiatique derrière le banc des Canadiens.
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2014
Max trouvait le moment fucking chill. Il avait une paire de billets pour aller voir les Canadiens contre Chicago. Il fallait bien que quelqu'un l'accompagne. Il pensa à Tousignant, son voisin de bureau. Snookie aussi, sa collègue de bureau préférée. Son crush de job. Peut-être que ça ferait comme une "date"? Elle avait un corps tellement parfait au travail, son joli petit cul était-il plus moulé encore les mardis soirs en public? Un match des Canadiens pouvait-il devenir érotique?
Touzy arriva devant lui.
"C'est quoi la feuille de papier que t'as dans tes mains? J'ai vu le signe du Canadien"
"HEIN? Non! oui...ouais... c'est des billets..."

"T'as des billets pour les Canadiens mon Schmuck. toi! Comment t'as eu ça?"
Snookie s'était invitée dans la conversation.
"C'est...c'est mon père qui les as acheté sur internet en ouvrant 19 sessions en même temps le matin où il faisait la vente des billets en août dernier. C'est pour le match de demain soir contre Chicago"

"CHICAGO! Toews ! Kane ! Keith! Hossa! Crawford!!! c'pas un match contre n'importe qui!" s'est écrié Touzy plaquant Max dans le mur. Ce geste se voulait un rappel qu'entre boys, on avait du fun et suggérait en quelque sorte que Max l'invite lui, et non une fille comme Snookie, qu'il savait intéressée. Snookie prit la parole:
"Tu y vas pas avec ton père?"
"Mon père? il trouve ça plate maintenant avec les 7 ou 8 pauses pendant le match qui brisent complètement le rythme et l'animation dans les gradins digne d'un mauvais camp de vacances, selon lui" a répondu Max.
"Subban, Price, Plekanec, Pacioretty, Galchenyuk, Gallagher...Sekac va tu jouer?" a dit Tousignant à la fois pour montrer que tout ça l'intéressait beaucoup et à la fois pour se montrer meilleur connaisseur que Snookie sur le sujet. Touzy CONNAISSAIT Jiri Sekac et SAVAIT qu'il avait été laissé dans les gradins injustement lors des trois derniers matchs, Snookie s'intéressait-elle assez au hockey pour savoir que Sekac resterait dans le vestiaire de la passerelle? (sic) (comme disait les gens de TVA Sports)

Mais Snookie fût plus directe:
"Je peux tu y aller avec toi, Maxime?"
Le simple fait qu'elle ne l'avait pas appelé "Max" (même si tout le monde l'appelait "destroy" parce qu'il brisait tout au travail) marquait une politesse et un respect plaidant en sa faveur à elle.
"HÉ! moi aussi je suis intéressé!" est aussitôt intervenu Tousignant (Même si il avait l'impression d'interférer dans un moment potentiellement amoureux entre deux jeunes excités)

"Écoutez! je...je sais pas quoi faire...Jouez un match du Banquier chacun sur le Ipad et celui ou celle qui se ramasse avec le plus d'argent à la fin, vient avec moi mardi soir, convenu?"

Snookie a gagné 200 000$ (virtuels), Tousignant, 75 000$.
Snookie est allée au match avec Max.
Rien ne s'est passé, Pas même sur la glace pour Montréal.
Ils ont perdu 5-0. Sekac ne jouait pas.
Snookie avait tout de même un maudit beau petit cul.