Bombardement.
Le Courrier de ce jour, fait connaître cette information :
Reims est le centre du champ de bataille.
C'est ce que déclare un correspondant militaire.
La forme générale du champ de bataille, dit-il, est une courbe dont le cventre est immobile et donc nous poussons "les deux ailes".
Le journal ajoute :
Espérons que le centre lui-même ne tardera pas à être repoussé.
Il a inséré encore ceci :
Conseils impérieux et urgent à la population rémoise.
Il importe de mettre en garde la population rémoise contre les conséquences désastreuses que doit fatalement entraîner l'habitude contractée, par une parti de nos concitoyens des zones dangereuses, de fuir éperdument leurs demeures lorsque commence un bombardement.
Fuir un quartier dangereux n'est pas fuir le danger ; c'est même le contraire qui est exact.
La vérité, établie par une expérience de deux mois, est celle-ci :
Il y a péril de mort pour les personnes qui se trouvent hors des habitations lorsqu'on bombarde, tandis que celles qui ont la sagesse de se réfugier dans les caves ou à défaut au rez-de-chaussée des habitations, ne courent qu'un risque très minime.
Méditez bien ce fait : des sept cents victimes du bombardement, une vingtaine seulement on trouvé la mort dans les maisons ; toutes les autres ont été atteintes sur la voie publique.
Et maintenant, concluez !
Paul Hess dans Reims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos
Nuit tranquille. On dit qu'il y a eu un peu de canonnade ; je ne l'ai pas entendu. De 8 h 1/2 10 h du soir, terrible bombardement sur la ville. Un éclat d'obus a percé une fenêtre et est retombé dans le sous-sol. Il a percé un carreau de la fenêtre du sous-sol qui est sous la 1ère fenêtre du salon, la plus rapprochée de l'angle de mon bureau, où je couchais alors (angle ouest).
Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. Travaux de l’Académie Nationale de Reims
Lettre de M. Legros (8 9bre) disant qu’à la réunion des Marnais, à Paris, nos sénateurs et députés continuent à conseiller de ne pas rentrer à Reims.
Une seule alerte dans la journée nous oblige à nous abriter ; elle se produit à 22H.
En hâte nous nous habillons et descendons passer une heure en cave.
Paul Dupuy - Document familial issu de la famille Dupuis-Pérardel-Lescaillon. Marie-Thérèse Pérardel, femme d'André Pérardel, est la fille de Paul Dupuis. Ce témoignage concerne la période du 1er septembre au 21 novembre 1914.
Source : site de la Ville de Reims, archives municipales et communautaires
10 novembre 1914 : Fin de la bataille de Dixmude
En octobre 1914, après avoir échoué sur la Marne, l'Armée du Kaiser déplace ses objectifs vers le nord du front franco-belge. Erich von Falkenhayn (1861-1922), qui dirige le Grand Quartier Gé...
http://www.france-histoire-esperance.com/10-novembre-1914-fin-de-la-bataille-de-dixmude/