Magazine Cinéma

CINEMA: Mary, Queen of Scots (2013), deux reines pour le prix d'une / two Queens for the price of one

Par Bullesdeculture @bullesdeculture
CINEMA: Mary, Queen of Scots (2013), deux reines pour le prix d'une / two Queens for the price of oneAdaptation par le réalisateur suisse Thomas Imbach (Well Done, Ghetto) de l'histoire tumultueuse de Marie Stuart qui a été tour à tour Reine d'Angleterre, de France et d’Écosse avant d'être décapitée par la Reine Elisabeth 1er : Mary, Queen of Scots. Dans le rôle-titre, la comédienne franco-anglaise Camille Rutherford (Low Life) campe une Marie profondément humaine.
Adaptated by the Swiss director Thomas Imbach (Well Done, Ghetto), the tumultuous history of Mary Stuart who was  successively Queen of England, Queen of France and Queen of Scotland before being beheaded by Queen Elizabeth I: Mary Queen of Scots. In the title role, the Franco-British actress Camilla Rutherford (Low Life) portrays a very human Mary.
More in English >> (Translation in progress, come bubble later)
Synopsis : Mary (Camille Rutherford), reine d’Ecosse, grandit en France et est promise à la couronne de France. Mais la maladie emporte son mari et la jeune veuve rentre seule dans une Écosse
dévastée par la guerre alors qu’Elizabeth, sa cousine, vient d’être sacrée reine
d’Angleterre...

CINEMA: Mary, Queen of Scots (2013), deux reines pour le prix d'une / two Queens for the price of one

© D.R.

Tourné majoritairement en Suisse, le film prend le parti de filmer un film à costumes du point de vue psychologique. Ici, la perspective historique n'est pas mise en avant, le spectateur doit comprendre au fur et à mesure ce qu'il se passe ou se rappeler ses vieux cours d'Histoire. Le film reste volontairement à dimension humaine et prend le parti de resserrer le champ. Loin de la flamboyance que peut engendrer ce genre de films, le réalisateur privilégie les métaphores et les intrigues entre personnages avec des images (Rainer Klausmann est le chef opérateur) superbement composées.
Condamnée à une fin funeste, Marie s'est inventé son Elisabeth dans une correspondance fictive de lettres qu'elle n'enverra jamais. Ses longs monologues imaginées avec sa cousine traversent le film et décrit l'évolution de son intériorité. Obligée de lutter sans cesse dans un monde d'hommes, Marie sera décrite comme une femme profondément passionnée mais seule et de plus en plus isolée.

CINEMA: Mary, Queen of Scots (2013), deux reines pour le prix d'une / two Queens for the price of one

© D.R.

Des plans d'extérieur à la caméra épaule sur une lande écossaise rude amènent des moments de ponctuation dans le film. Le montage multiplie les ellipses, les sous-entendus et certaines images sont vraiment très belles (comme ce plan sur le petit bateau d'un enfant pour signifier la fuite de Marie en France) ou très signifiantes malgré leur simplicité (le retour d'un cheval sans son cavalier pour signifier la mort d'un mari). Il y a aussi ses jolis moments où le confident de Marie, Rizzio (Mehdi Dehbi), met en scène des marionnettes de Marie et d'Elisabeth pour décrire l'évolution de leur relation.
Côté casting, Camille Rutherford est magnifique. Elle habite son personnage avec la passion qui caractérisait tant ce personnage. À ses côtés, Mehdi Dehbi, Sean Biggerstaff (Bothwell) et Bruno Todeschini (De Croc) sont également parfaits. Mention spéciale au chanteur et musicien suisse Stephan Eicher dans le rôle de Henri II de France.
Si on peut reprocher à Mary, Queen of Scots ses quelques longueurs et ses quelques effets de style trop appuyé, il reste néanmoins malgré tout au final le plaisir de voir une actrice, Camille Rutherford, interpréter le rôle avec beaucoup de talent.
jici


En savoir plus :
- http://www.aramisfilms.fr/fiche_mary.html (site officiel du distributeur)

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Bullesdeculture 3369 partages Voir son profil
Voir son blog