Voici la correction très détaillée de votre devoir.
J'ai surligné
- en rouge, les parties de l'analyse (ce sont les 3 critères de l'IDH + les inégalités à d'autres échelles);
- en Jaune, les informations relevées dans le document;
- en bleue, les connaissances de cours et/ou personnelles.
Le Brésil est le plus grand Etat d’Amérique Latine. Le Nordeste appartient à l’une des 5 grandes régions administratives du géant sud-américain. Depuis le début du XXI°, le pays connaît un développement rapide c’est à dire un essor durable de l’économie et une élévation du niveau de vie de sa population. Il appartient dorénavant aux BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) c'est-à-dire au groupe des pays émergents, les Etats les plus développés parmi les Pays du Sud. Le Nordeste a profité de ces progrès (ligne 1). Pourtant des inégalités demeurent parmi les 200 millions de Brésiliens. L’IDH, l’indicateur de développement humain, permet de le constater : il se calcule de 0 à 1 et prend en compte des critères tels que l’éducation, la richesse par habitant et l’éducation. Toutefois d’autres indicateurs sont utilisés tels que l’IPH ou le coefficient de Gini. L’article de Camille GOIRAND, "Le Nordeste dans les configurations sociales du Brésil contemporain", extrait du site CERISCOPE en 2012, nous permet de nous rendre compte de ses inégalités grâce à l’étude réalisé sur l’Etat du Nordeste qui déteint le niveau de développement le plus bas du Brésil.
La pauvreté du Nordeste est un premier argument pour montrer la faiblesse de son développement. En effet, aux lignes 2 et 3, il est précisé que le taux de pauvreté extrême fait parti des plus élevés du pays et qu’il s’élève à 24.9%. Ce n’est pas très étonnant quand on sait qu’au Brésil 10% des plus pauvres détiennent 0.7% du revenu national alors que 10% des plus riches concentrent 47%. L’article précise même que ce sont les Etats de l’Alagoas et la Paraíba qui connaissent les plus forts écarts de développement. L’indice de Gini permet de mesurer ces inégalités ; plus il est élevé plus la société est inégalitaire.
La santé est un autre critère pour calculer le développement. L’espérance de vie est le principal élément de mesure. Au Nordeste, elle est plus courte de 5 ans (ligne 11) par rapport au reste du pays. Dans ce document, il n’est pas précisée l’espérance de vie au Brésil mais elle est inférieure à celle de la France qui atteint plus de 81 ans et la classe parmi les pays aux très forts IDH de la planète. En effet, les écarts d’espérance de vie peuvent aller jusqu’à 30 ans entre les pays les plus développés et les PMA, les pays les moins développés.
D’autres indicateurs expliquent la faible espérance de vie du Nordeste. La mortalité infantile est « la plus élevée du pays » (ligne 11) et la situation alimentaire est grave car la moitié des Brésiliens souffrant de sous-alimentation vivent dans cette région (ligne 12) et ceci malgré le programme « faim zéro » au Brésil engagé depuis 2003. La malnutrition entraîne des conséquences importantes sur la santé. Aujourd’hui moins d’un milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde.
Enfin l’éducation est le dernier critère évaluant le faible développement de cette région. L’analphabétisme, le fait de ne savoir ni lire ni écrire, y est élevé : 40% contre 26% pour la moyenne nationale (ligne 10). Les Pays du Sud souffrent des mêmes contrastes car l’exemple traité en classe nous a montré que si 93% de la population mexicaine savait lire et écrire, à 500 km de la capitale seulement 30% étaient alphabètes.
Si les contrastes de développement existent entre le Nordeste et le reste du pays, ils sont également très forts entre Etats du Nordeste et en leur sein. L’Alagoas, présentait le taux de pauvreté extrême le plus élevé du pays soit 32.3% alors que la moyenne régionale est d’environ 25 % (lignes 15 et 16). Pire les villes concentrent ses inégalités de richesse comme Recife où « 55,07% de la richesse étaient détenus en 2005 par les 10% les plus riches de la population, tandis que 20% de la population totale se partageaient 1,43% de la richesse ». Quatre villes du Nordeste font partie des plus inégalitaires du pays. Mais d’autres villes brésiliennes sont connues pour ces disparités telles que Sao Paulo ou Rio de Janeiro où des quartiers réservés, gated communities aux EU, côtoient des bidonvilles comme les favelas de Rio. Elles sont des foyers de tensions et d'inégalités très fortes : les films "troupes d'élite" et "la Zona le montrent bien.
De plus, loin des villes, vers l'intérieur, les campagnes voient s'opposer les grandes propriétés à une agriculture de survie. Les paysans pauvres sans terre, à travers l'exode rural, viennent alimenter la croissance démographique des grandes villes de la côte telle Recife et ses 3.5 millions d'habitants.
Ainsi le Nordeste est la région la plus pauvre du pays, ses Etats connaissent des écarts entre eux très inégaux et au sein de leurs villes. L’IDH et le coefficient de Gini montrent les inégalités qui sont plus fortes dans les Pays du Sud que dans les Pays du Nord.