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L'OMS veut sécuriser les transfusions sanguines pour les mères
GENÈVE (AFP) - L'Organisation mondiale de la santé (OMS) veut sécuriser les transfusions sanguines pour les femmes enceintes, qui sont plus d'un demi-million à mourir
chaque année dans le monde, dont environ un quart d'une hémorragie.
Les femmes enceintes sont l'un des principaux groupes de transfusés dans les pays en développement, a relevé l'OMS dans une étude publiée à l'occasion de la Journée
mondiale du don du sang célébrée jeudi. Elles sont donc particulièrement exposées à la pénurie de sang et à la contamination par le VIH, l'hépatite B et
l'hépatite C présents dans le sang non sécurisé. L'hémorragie sévère pendant ou après l'accouchement est à l'origine de 34% des décès maternels en Afrique, de
31% en Asie et de 21% en Amérique latine et dans les Caraïbes, selon l'OMS. "Une transfusion de sang sécurisé est souvent une question de vie ou de mort pour
beaucoup de femmes et de nouveauxnés", insiste l'organisation qui déplore que 80% de la population mondiale doive se contenter de 45% des stocks mondiaux de sang. Les pays en développement sont les premières victimes de ce déséquilibre des ressources. En effet, sur les 80 pays où les taux de dons sont inférieurs à 1% de la population, 79 sont des
pays en développement (il faut des dons de 1 à 3% de la population pour couvrir les besoins d'un pays). Des progrès ont cependant été réalisés puisqu'en 2004, 50
pays ont atteint l'autosuffisance en terme de dons de sang volontaires bénévoles, contre 39 en 2002. Trois des 11 nouveaux pays qui ont rejoint ce groupe font partie des pays les moins avancés,
selon l'enquête de l'OMS. Les tests de dépistage d’infections majeures, telles que le VIH/sida, l’hépatite B et l’hépatite C, deviennent plus courants, mais ils
sont encore insuffisants dans de nombreux pays. Sur 40 pays d’Afrique subsaharienne, 28 n’ont pas encore mis en place des systèmes nationaux de contrôle de qualité du sang, a noté l'OMS.