Editions Tallandier (collection Texto) - Paru le 4 septembre 2014- 370 pages - 10.50€ - Pour l'acheter
- Résumé:
Il cherche également à comprendre la place tenue par la gladiature et ses compléments (chasses, condamnations aux bêtes, naumachies, courses) dans la société romaine, ses enjeux politiques, économiques, psychologiques, et l'absence de condamnation morale dont elle bénéficia durant cinq siècles.
- Mon avis:
Premièrement, les gladiateurs étaient en écrasante majorité des volontaires qui devaient signer un contrat en toute connaissance de cause. Deux tiers d'entre eux étaient des esclaves qui, juridiquement, étaient décrits comme des instrumenta uocalibus, soit des outils qui parlent. Ils n'étaient pas à proprement parler humains. On ne commettait donc pas un crime à les mener à la mort. Ils avaient tout de même une grande valeur commerciale, c'est pourquoi les lanistes n'avaient pas d'intérêts à les voir disparaître massivement. De plus, la gladiature s'est fortement professionnalisée au fil du temps. L'image de l'esclave se battant pour sauver sa vie et retrouver son honneur a été ainsi essentiellement répandue grâce ou à cause des films.
D'autre part, les combats de gladiateurs étaient une manifestation du besoin de la foule à "paraître", en montrant justement l'énormité de sa fortune. Ils ont été des instruments politiques et sociaux essentiels dans la société romaine. Anne Bernet revient sur nombre d'autres éléments de la gladiature qu'il serait trop long d'exposer. Elle en propose une excellente synthèse, très pratique pour préparer ses cours, et qui convaincra les amateurs lambda de l'Antiquité comme les étudiants ! Je suis décidemment totalement séduite par la collection texto des éditions Tallandier.