Dans le cadre du Festival GRAPHEINE #6
Programme complet et événements, circuit en bus
Du jeudi 13 novembre au samedi 20 décembre 2014
Vernissage mercredi 12 novembre 2014 à 20h Restauration sur place
Avec : A4 Putevie, Nicolas Daubanes, Pablo Garcia, Céline Germés, Je suis Super, Camille Lavaud, Jeremy Profit et Marine Semeria.
Aisé à mettre en oeuvre par les artistes, il est aussi plus simple à produire, exposer et diffuser, et à l’heure où la demande culturelle bat son plein, ces avantages ne sont pas négligés.
C’est une des raisons qui motive Lieu-Commun à aborder le dessin par son versant politique. Ne l’oublions pas, une des ruptures dans la production et la diffusion du dessin a eu lieu au XIX siècle où, avec l’essor de la presse, s’est développé un dessin à tendance satirique, politique et documentaire. C’est aux branches de cet arbre généalogique que nous pourrions cueillir les oeuvres des artistes invités pour «conscience de classe».
Évidement cette classe là est celle au sein de laquelle la majorité des artistes peuvent se retrouver, le prolétariat. L’artiste de par sa flexibilité, sa réactivité, et sa volonté, devient à son corps défendant le modèle du travailleur idéal. Ce qu’il est plus intéressant à retenir dans la «profession» artistique c’est plutôt son indépendance et son inventivité, ou comment créer en permanence de nouveaux territoires d’expérimentations.
«Conscience de classe», souligne dans le même temps l’appartenance pleine et évidente des artistes au monde mais aussi leur appartenance commune, leur conscience de groupe.
Vous y verrez se côtoyer, les architectures carcérales représentées en limaille de fer, les gravures des billets de banques du monde entier surdimensionnés, des paysages urbains dévastés, des affiches de polars prolétaires aux saveurs rétro, des vues presque abstraites et colorées du mur de l’atlantique, des visions déshumanisées des lieux d’instances décisionnaires, des dessins d’une actualité acérée vue à hauteur d’homme et un super héros violent et politiquement incorrect. Une exposition comme une clameur, des dessins comme des banderoles aux vents. Une façon de porter une attention renouvelée à notre précieux bien commun qu’est notre société démocratique malgré sa mise en danger permanente par les dérives de nos penchants consuméristes.
Entrée libre et gratuite du mercredi au samedi de 12h à 19h.