Qu’est-ce qu’il y a de mieux à faire lorsque l’on est un politique qui a perdu les dernières élections présidentielles française et qu’on repart pour faire campagne? Et bien on fait du « Le Pen » ou du « Zemmour », ce qui est à la mode, surtout en temps de crise. En tout cas, on ne va pas tout droit mais plutôt tout à droite! D’un côté, on stigmatise l’islam en parlant de laïcité, mais d’un autre, on réaffirme sa chrétienté et on met ici la laïcité au placard. Et ça marche! Devant un parterre de 5 000 personnes acquis à sa cause, l’ancien président de la république, Nicolas Sarkozy était ce vendredi à Paris, Porte de Versailles, pour un meeting UMP. Il profite pour nous donner sa définition de l’identité nationale. Cela vous rappelle sûrement quelque chose. Ce débat a déjà eu lieu lors de son mandat présidentiel afin de raviver la flamme de l’extrême-droite, être populiste et redorer sa popularité. En plein débat sur le voile intégral… Une coïncidence? On se souvient aussi des propos de Jean-François Coppé, alors candidat à la présidence de l’UMP, qui se plaignait que les enfants se faisaient voler leurs pains au chocolat en rentrant de l’école parce que ses camarades lui ont dit qu’il ne fallait pas manger pendant le Ramadan. Sauf que depuis plusieurs années le Ramadan en France tombe durant l’été et donc pendant les grandes vacances! C’est de la manipulation d’opinions à des fin électoralistes…
Nicolas Sarkozy a donc donné sa définition du bon petit français: « Pour devenir un citoyen français, il faut adopter le mode de vie français, accepter les règles républicaines françaises et épouser la langue et la culture française ». Mais que dire des français qui souhaite leur indépendance comme les corses, les basques ou même les bretons? Il continue et nous délivre un nouveau message. L’étau commence à se resserrer sur la finalité de son discours: « Je n’ai pas l’intention de transigeait sur l’héritage de la chrétienté et sur celui des Lumières, des faits majeurs de notre civilisation. ». Cela rappelle étrangement son discours de 2011 lorsqu’il chercheait à briguer un second mandat de président.
Pour refermer son piège, il critiquera la position de la ministre de l’Éducation Nationale, Najat Vallaud-Belkacem concernant les sorties scolaires: « Je conteste la décision de la ministre de l’Éducation d’autoriser des femmes voilées à accompagner les sorties scolaires. ». Rassurez-vous, il ne pouvait pas parler des bonnes sœurs chrétiennes puisque elles font vœux de chasteté. Le message est donc sans équivoque et frappe avec dureté une fois de plus la communauté musulmane, cible facile lorsque l’on recherche un second souffle en politique. Cela devient une triste habitude en France…