Live Report | Pitchfork Music Festival Day 1
Polair
- 1 novembre 2014
- Live Reports
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Après une ouverture qui nous avait mis l’eau à la bouche, les choses sérieuses commencèrent jeudi soir, avec la première soirée du Pitchfork Music Festival !
L’affiche était composée de Ought, How To Dress Well, The Notwist, des gars de Philly les The War On Drugs, Mogwai, Jon Hopkins ou encore James Blake et partagée entre deux scènes, la pink stage et la green stage, situées l’une face à l’autre dans la grande halle de la Vilette.
Comme mise en bouche, on a tout d’abord eu droit à The War On Drugs qui, après avoir connu moult péripéties et refontes (notamment avec le départ de Kurt Vile un des co fondateurs du groupe), étaient attendus pour un premier live sous cette nouvelle formation. C’est avec plaisir que ces jeunes philadelphiens se sont prêtés à l’exercice et nous ont servis du bon rock à l’ancienne.
Adam Granduciel en plus d’être un talentueux chanteur, est un formidable guitariste ! L’alliance entre les nappes synthétiques du clavier et les riffs de guitares était vraiment parfaite…
On était alors bouillants pour accueillir les écossais de Mogwai !
Les gars, forts de leurs longues années d’expérience, ont occupé l’espace scénique et capté le public avec une facilité désarmante. Les fans de la première heure ont apprécié le rock lancinant et progressif qui font leur réputation, alors que les nouveaux venus dans l’horizon Mogwai ont pu savourer un virage clairement marqué par des rythmes électroniques révélateurs de la constante évolution du groupe écossais. Les influences se sont mélangées pour nous délivrer un set nappé de distorsions, d’ambiances lourdes, aboutissant (presque à chaque fois) à des envolées oniriques, le tout porté par des riffs libérateurs et des synthés gorgés de chillwave. Mogwai aujourd’hui, c’est ça.
On est ensuite sorti de l’ambiance rock nappeuse de Mogwai pour rentrer dans la techno de Monsieur Jon Hopkins. Le retournement de la soirée venait alors de s’opérer…
Jon Hopkins était visiblement en pleine forme ! Si par le passé on l’a plutôt connu pour produire une electronica délicate et pour avoir coproduit l’album « Viva La Vida » de Colplay, hier il nous a fait découvrir une facette beaucoup plus pêchue de sa musique, et tout ça, dans un cadre splendide.
La scénographie était parfaite, partagée entre un écran qui passait des images psychédéliques et de grands flux lumineux, avec au milieu, le maître à l’oeuvre.
Un live étonnant, où tous les enchainements étaient fluides et bien menés. Bref, un set qui nous a emmené dans un voyage sonore de toute beauté. Ça nous a fait penser à du James Holden. On retrouvait ces grandes nappes magnifiques, ces kicks lourds et surtout, cette précision chirurgicale dans les sonorités. Un live techno manié avec brio et un Jon Hopkins qui nous a montré la meilleure facette de sa musique…
Alors que nous étions en train de nous remettre de nos émotions, la foule partait en direction de la green stage pour assister à l’arrivée du grand et tant attendu James Blake.
« Magistral, grandiose, … » et autres qualificatifs élogieux d’une foule encore secouée ont glorifié la prestation du grand Blake. Accompagné du très british Rob à la guitare et du talentueux Ben à la batterie, James Blake balaie d’un revers lifté les quelques critiques négatives qui ont, malgré tout, été entendues pour la tournée de son premier album éponyme. Une formation scénique efficace, une tournée mature, un gain de confiance et l’acquisition de la pédale Taurus III de Moog (vantée par l’artiste pour sa capacité à faire vibrer une foule des pieds jusqu’aux tripes), sont autant de facteurs qui expliquent la claque délivrée par le Pitchfork pour la clôture du Day 1.
Tags
James Blake, Jon Hopkins, mogwai, Pitchfork Music Festival, The War On Drugs