La dernière terre, tome 1: L'enfant Merehdian

Publié le 07 novembre 2014 par Elodie13 @EloLectures


"Un monumental ruban de pierre se dresse en sentinelle au bord des brumes éternelles. Les hommes leur ont donné un nom : La Dernière Terre. Dans la cité-capitale des Cinq Territoires, Cahir, jeune homme frêle, maladif, aux mœurs et aux allures bien éloignées des codes stricts qui font loi autour de lui, subsiste envers et contre la réprobation générale. Il est issu des Giddires, un peuple rejeté, au ban de la paix politique qui unit les autres contrées. Malgré cela, entre intelligence et ingénuité, il parvient à se rapprocher de certains locaux, dont Ghent, fils du Haut-Capitaine à la tête des forces militaires des Basses-Terres.Au fil de ces jours paisibles, s’il advenait un événement capable de bouleverser tous les dogmes établis, quel poids l’existence de Cahir aurait-elle dans la balance des certitudes ?"
On entre dans cet univers lors de la Grande relève, une cérémonie qui à pour but de présenter les nouvelles recrues, ses sentinelles qui rassurent le peuple de la cité, protégé derrière un mystérieux ruban de pierre. Cette cité où tout les regards sont tourné est à la fois intrigante et, plus tard dans le récit, un peu pesante. Les mentalités de cette ville m'ont plus d'une fois fait grincer des dents, cette volonté d'être parfait qui est propre à tous ses habitants et surtout d'étouffer dans l’œuf toute agitation. Comme s'il suffisait de dire que tout va bien pour que ce soit le cas...L'histoire suit le parcours et les journées de plusieurs personnages, Ghent et Cahir en tête. D'autres viennent se greffer à eux et nous offrent par la même occasion une autre vision des choses -  un autre regard sur l'histoire. Bien évidemment ce serait long s'il ne se passait rien d'autre que cela. Alors que tout prédestinait à ne jamais voir la garde se défendre, nos deux compères (Ghent/Cahir) vont être les victimes d'une étrange créature. Dès lors, leurs vies à tous seront bouleversées, le début de leur amitié aussi...
Si ce premier tome prend du temps à s'installer, c'est pour mieux nous apprendre sur cet univers, les différentes parties qui la compose, connaître les personnages pour qu'au moment opportun, on puisse avoir peur pour eux et en même temps en vouloir plus.Ce que j'ai beaucoup aimé dans ce roman ce sont les interactions entre les personnages, savoir ce qu'ils pensaient d'un tel, suivre leur pensés où qu'ils aillent, avoir leur vision propre des choses. S'ils restent égal à eux-même dans les moments de grandes tensions, Ghent m'a cependant déstabilisé, car il ne réagit jamais comme je l'imaginais.
Je me suis très vite attaché à certains personnages, d'autre ont mis plus de temps à me séduire et il m'est arrivé d'être déçu par quelque uns.L'histoire commence du point vu de Ghent et je l'ai vite apprécié. Il ressemble à n'importe quel adolescent mais est porté aux nues par ses parents qui le considère comme la huitième merveille du monde. Il est presque sans défaut et à un côté un peu coincé dans sa manière d'être, toujours dans le droit chemin. Il ne montre pas facilement sa véritable personnalité mais perd sa figure de droiture en présence de sa famille. Malheureusement toute cette bonne présentation vole en éclat au beau milieu de l'histoire et on nous montre un Ghent plus dur, dans ses mots comme dans son attitude (Reghia y est pour beaucoup.) et on voit à quel point il porte en lui les mêmes préjugés de Tileh Agrevina. Il m'a choqué dans son comportement et il me tarde de voir ce qu'il va advenir de lui.Au contraire, Gayle, sa soeur aînée, est un personnage qui m'a beaucoup intrigué et je regrette de ne pas l'avoir plus vu. Elle promet une très belle évolution. C'est elle qui à su me toucher (pour le peu qu'on voit d'elle). J'espère qu'elle saura se détacher un peu de sa famille et sortir de l'ombre de son frère.
J'ai plus apprécié Cahir dans la seconde partie du livre que dans la première où Ghent campe le personnage principal. Il y à eu un inversement disons, à mesure que les masques tombent et révèlent une personnalité de Ghent que j'ai moins aimé et j'ai alors apprécié le courage et la personnalité de Cahir, sa ténacité et sa façon de rester égal à lui même quoi qu'il arrive. C'est quelqu'un d'entier et çà fait du bien dans cette ville étouffée par le conformisme.Je n'ai cependant pas accroché au personnage de Reghia ni à ce couple (peut-être par ce qu'il est déjà formé?). Elle est plus présente que Gayle et pourtant c'est avec elle que j'ai eu plus d'affinité. J'ai pourtant trouvé sa volonté de tenir tête à son père très courageux et de démontrer que finalement elle n'est pas aussi superficielle que cela. Mais j'ai en tête cette scène avec Ghent qui me reste en travers de la gorge (si je peut parler ainsi), donc j'ai hâte de suivre son évolution.
Travailleur mais n'attendant rien de la vie, sans attache, ce personnage très connecté à la nature et fier de sa liberté m'à énormément plus. Je parle bien évidemment de Feor. Avant de tomber en adoration devant Cahir, j'étais impatiente de lire les passages avec ce personnage très rayonnant. Il apporte le rire et le laisser aller quand la rigueur de la cité Tileh Agrevina devient un peu pesante.
[Petite parenthèse: Ce qui m'a aussi sauté aux yeux, c'est la solitude qui se dégage parfois dans toutes ses personnalités. Il y à ceux qui la recherche comme Feor Elliem et ceux qui la subissent un peu comme Gayle Ildorne ou Anguss Dilirionh]
Quand aux autres personnages, il y à ceux dont j'attends beaucoup, comme Melgar Cenerianh et Solgar Ildorne, et ceux qui m'ont tapé sur les nerfs comme Nelgoth de Tilh. L'igilh Nolah est un personnage mystérieux, son statut également, on ne sait pas jusqu'où son pouvoir s'étend ni de quelle manière il va évoluer. Mais je ne m'attend pas à quelque chose de bien car il est déjà suffisamment fier de sa personne que la suite ne peut que confirmé mes soupçons. Sa vision des choses m'à déplu ainsi que sa vanité: vouloir se faire aimer pour ce qu'on est pas. Mais je n'en dirais pas plus et vous laisse le plaisir de découvrir cela par vous-même!
Je n'irai pas jusqu'à dire que j'ai eu des difficultés à lire ce roman, mais il faut bien avouer que le style de Magali Villeneuve m'a énormément surprise au début. C'est bien la première fois que je lisais un roman avec ces tournures de phrases assez spéciales mais je vous rassure, au bout d'un moment (le temps de nous présenter quelques personnages) je me suis laissé entraîner par la plume de cet auteur. J'ai du relire certains passages que je n'avais pas compris d’emblée mais sinon le tout est très agréable à lire et au final je trouve cet aspect là du livre très intéressant parce que, justement, il n'est pas écrit comme les autres.
Je remercie une nouvelle fois Allison du blog Allisonline pour son concours et pour m'avoir encore plus donner envie de découvrir "La dernière terre".
Ce sont les illustrations qui m'ont tout d'abord captivé, - les illustrations de ses deux artistes sont juste ma-gni-fi-ques! - c'est grâce à elles que ma curiosité pour ce livre à germé et les avis de nombreuses blogueuses m'ont finalement poussé à le lire. Je ne regrette absolument pas de les avoir suivi et parce que je me suis autant senti impliquée par ce qui arrivait à aux personnages et parce que même aujourd'hui encore je repense à ce livre, que ce serait un gros mensonge de dire que je n'ai pas aimé ou que je n'ai pas été touché par ma lecture!
Je vous recommande fortement cette saga, laissez vous conquérir par cet univers, apprenez à aimer ou à détester ces personnages, en clair faites lui une place dans votre cœur...

Reçu il y à deux semaine, je vous dit pas à quel point j'étais pressé de le recevoir, je ne tenais plus en place, à scruter ma rue toute la journée comme une folle. La couverture est une nouvelle fois magnifique et j'aime beaucoup le petit livret en bonus. Je me suis cependant interdit de le commencer tant que je n'avais écrit ma chronique, donc vous pouvez vous imaginez l'état dans lequel je suis!!!!!!