Aladdin

Publié le 07 novembre 2014 par Olivier Walmacq

genre: dessin animé, aventure
année: 1992
durée: 1h30

l'histoire: Comment Aladdin, grâce à la felonie du grand vizir, va se procurer la lampe magique qui héberge le fameux génie et nous entraïner dans la plus étonnante des aventures

la critique d'Alice In Oliver:

A l'origine, Aladdin, réalisé par John Musker et Ron Clements en 1992, est l'adaptation du conte Les Mille et une nuits, d'Aladin ou la lampe merveilleuse et du Voleur de Bagdad. Aladdin constitue également le quarantième film d'animation produit par les studios Walt Disney.
Aladdin appartient à la période nommée le Second Âge d'Or de Disney, qui a débuté en 1989 avec la sortie de La Petite Sirène. Ce dessin animé remportera un immense succès au cinéma et fait partie des grands classiques animés produits par Walt Disney. Il fera même l'objet de deux suites: Le Retour de Jafar en 1994 et Aladdin le roi des voleurs en 1996 qui sortiront directement en vidéo.

Croyez-moi sur parole, vous pouvez vous contenter uniquement du premier ! Au niveau des voix américaines et françaises, on relève quelques noms connus, notamment Robin Williams (qui double le génie), Richard Darbois ou encore Alex Métayer.
Pour le reste, l'intrigue reprend le scénario du Voleur de Bagdad, la version muette de 1924. Attention, SPOILERS ! 
Au cœur de l'Arabie, dans la ville d'Agrabah, un jeune homme orphelin du nom d'Aladdin vit en volant de la nourriture aux marchands des souks. Même s'il chaparde, Aladdin rêve de prouver qu'il n'est pas qu'un vulgaire voleur mais bien un homme de valeur contraint à enfreindre la loi pour survivre.

Un jour, il rencontre par hasard une jeune fille dont il tombe amoureux. Celle-ci n'est autre que la fille unique du Sultan d'Agrabah, Jasmine, que la loi contraint à trouver un époux au plus vite. Mais la princesse têtue refuse de se marier par obligation et souhaite épouser un homme qu'elle aimera. N'étant qu'un misérable voleur, Aladdin se met en quête d'un moyen qui lui permettra d'impressionner la belle princesse afin de conquérir son cœur.
Au palais royal, le grand vizir du Sultan, le sombre Jafar, désire prendre le pouvoir. Pour réaliser son rêve, il a besoin d'une lampe magique qui lui assurera la réalisation de trois vœux.

Mais cette lampe est dissimulée dans une fabuleuse caverne où seul un homme au cœur pur pourra entrer. Jafar découvre bientôt que cet homme n'est autre qu'un vaurien qui parcourt les rues d'Agrabah et qui se nomme : Aladdin. Certes, comme je l'ai déjà souligné, Aladdin est une adaptation du conte Les Mille et Une Nuits. Pourtant, ce dessin animé multiplie les références.
On pense parfois à La Bande à Picsou le film: Le Trésor de la Lampe Perdue par son côté aventure. A cela, s'ajoutent quelques clins d'oeil évidents, notamment Pinocchio, La Petite Sirène ou encore Dumbo.

Pour l'anecdote, le design d'Aladdin a été inspiré par le physique de Michael J. Fox et celui de Tom Cruise. Il s'agit donc d'un personnage de petite taille, une sorte d'anti-héros en fin de compte qui ne possède pas la force ni le charisme d'un Hercule.
Quant à Jafar, il est clairement inspiré par le personnage maléfique de La Belle au Bois Dormant: ils ont tous deux une canne magique et un oiseau de compagnie, et se transforment tous deux en animaux gigantesques (un dragon pour Maléfique, un serpent pour Jafar). Pour le reste, ce dessin animé produit par Disney ressemble souvent à une caricature du monde arabe et oriental.

En résumé, les arabes sont caricaturés soit à des êtres cupides et cruels, soit à des marchands se déplaçant sur des chameaux et qui vendent de nombreuses arnaques. Aussi sera-t-il nécessaire de fermer les yeux sur les nombreux clichés véhiculés par ce dessin animé...
D'ailleurs, les méchants ont principalement des traits arabes (c'est par exemple le cas de Jafar mais pas seulement...), alors que les gentils (par exemple Aladdin) ont surtout des traits européens. Pas de doute, Aladdin version 1992 s'adresse avant tout à un public européen. Et pourtant, contre toute attente, la formule fonctionne. Oui malgré ses nombreux défauts et plus particulièrement une idéologie plus que douteuse (toutefois, ce n'est pas une première pour Disney), Aladdin reste l'un des derniers grands crus des studios d'animation, à condition de fermer les yeux (encore une fois) sur les nombreuses caricatures et allusions racistes et même sexistes (le portrait de la femme... Oh mon dieu !) de ce dessin animé. En vérité, le personnage le plus sympathique et le plus attachant reste indéniablement le génie, qui est aussi la véritable star de ce film d'animation.

note: 14/20