genre: horreur, gore, trash (interdit aux moins de 16 ans)
année: 2013
durée: 1h20
l'histoire: Catherine et Rebecca, étudiantes catholiques, essaient d’apporter la bonne parole dans les foyers américains. Elles vendent des bibles dont le revenu leur permettra de réunir des fonds pour leur église. Mais lorsqu'elles sont brutalement violées et laissées pour mortes, Catherine, l'unique survivante, se transforme en machine à tuer.
La critique d'Alice In Oliver:
L'air de rien, le rape and revenge est un genre assez courant dans le cinéma horrifique: comment ne pas citer La dernière maison sur la gauche (la première version), Thriller-A Cruel Picture ou encore Day of the Woman ? On pense immédiatement à ces trois films à la vision de Run ! Bitch ! Run !, réalisé par Joseph Guzman en 2013. Visiblement, le long-métrage s'inscrit également dans la tonalité des productions Grindhouse. Ensuite, il faut bien l'avouer, un tel titre a le mérite d'attirer l'attention.
Encore faut-il tenir les promesses annoncées. Mission réussie ? Réponse dans les lignes à venir... Inutile ici de mentionner les acteurs: ce sont tous des inconnus au bataillon.
Toujours est-il que Run ! Bitch ! Run ! doit composer avec les moyens du bord, soit la totalité d'un SMIC albanais. Vous l'avez donc compris: Run ! Bitch ! Run ! n'est rien d'autre qu'une grosse série B (voire série Z) qui tâche et qui pique les yeux. Le scénario est lui aussi de facture classique.
Attention, SPOILERS ! Catherine et Rebecca, étudiantes catholiques, essaient d’apporter la bonne parole dans les foyers américains. Elles vendent des bibles dont le revenu leur permettra de réunir des fonds pour leur église. Mais lorsqu'elles sont brutalement violées et laissées pour mortes, Catherine, l'unique survivante, se transforme en machine à tuer.
Encore une fois, peu ou prou de surprises au niveau du scénario. Tous les clichés habituels sont au rendez-vous: deux jeunes femmes vierges aux courbes voluptueuses, trois psychopathes "déglingés du bulbe" (je viens d'inventer l'expression), une forêt paumée, des viols, de la torture et une survivante prête à toute pour prendre sa revanche et punir ses bourreaux.
Donc en gros, rien de neuf au tableau de bord. Joseph Guzman se contente de reprend la formule de ses modèles: une petite pincée de La Dernière Maison sur la gauche et de nombreux clins d'oeil à Day Of The Woman, deux films que j'ai déjà cités.
Malheureusement, à aucun moment, Run ! Bitch ! Run ! ne se démarque de ses prédécesseurs. Le film séduira peut-être les non-initiés du genre... et encore. Contre toute attente, Run ! Bitch ! Run ! se révèle assez pauvre, non seulement dans sa narration et la structure de son scénario, mais également dans ses séquences de tortures. En résumé, Run ! Bitch ! Run ! souffre d'un sérieux air de déjà-vu.
Ensuite, avec un tel titre, on était en droit d'attendre un film beaucoup plus fun et original dans son traitement et sa réalisation. Or, même au niveau de la mise en scène, le film se démarque surtout par sa platitude et un rythme plutôt monotone.
A partir de là, difficile voire même impossible de s'intéresser à la seconde partie du film, à savoir la terrible vengeance de notre survivante, qui est donc passée de la petite vierge innocente à une sorte de criminelle nourrie par la haine. Le constat est toujours le même: à aucun moment, Joseph Guzman ne s'intéresse à la psychologie de cette jeune femme.
De ce fait, impossible de se passionner pour sa croisade expéditive. Même remarque pour les trois psychopathes de service qui ne présentent aucun intérêt. Bref, Run ! Bitch ! Run ! n'a même pas le charme d'un bon vieux nanar. Nous sommes donc en présence d'un très gros navet et d'un film assez laborieux qui ne parvient jamais à passionner. Que dire de plus ?
Note: 03/20
Note naveteuse: 16/20