Essayez de comprendre : le chef du groupe de terroristes DAECH figure dans le classement FORBES des personnalités les plus puissantes du monde!
Certes, il ne tient que le 54ème rang, mais tout même!
Comment le chef d’un groupe terroriste en est-il arrivé là? Et surtout mérite-t-il d’y figurer!
Récapitulons!
On entend parler de “Etat Islamique en Irak et au Levant” depuis la fin du mois de juin dernier en plein crise de Gaza! En quelques heures, les médias du monde entier se sont focalisés sur ce groupe qui – comme sorti du néant, comme créé ex-nihilo, comme produit par génération spontané – a mis sur les routes de l’Irak des centaines de véhicules militaires, des milliers de combattants, des tonnes de matériel offensif!
Comment se fait-il que personne n’ait vu venir le danger?
Où étaient dont les satellites d’observation censés repérer tout ce qui se passe dans le monde? Ces fameux satellites avaient pu voir des convois russes prétendument humanitaires se diriger vers l’Ukraine : ils ont été aveugles face aux mouvements des troupes de l’EIIL!
De qui se moque-t-on?
Où sont passés les systèmes de surveillance téléphonique qui sont pu espionner les téléphones portables de la plupart des dirigeants du monde? Si la NSA peut écouter le monde entier, comment n’a-t-elle pas pu détecter des conversations susceptibles d’être dangereuses pour l’ordre mondial en provenance de cette région ultrasensible de la planète?
De qui se moque-t-on?
Les USA et les alliés ont détruit en 1991 l’Irak de Saddam Hussein qui disposait alors de l’une des armées les plus puissante du monde, avec tous les corps (terre-mer-air), des effectifs impressionnants, un matériel sophistiqué!
En 2014, les mêmes USA et leurs mêmes alliés ont toutes les peines du monde à venir à bout d’une bande de quelques milliers de terroristes, certes fanatiques ou fanatisés, mais novices en matière militaire, disposant de matériel léger acquis au marché noir, évoluant dans un territoire qui ne se prête aucunement au combat de guérilla (“la région est plate comme la main” a si bien dit un expert militaire lors d’une table ronde).
Alors de qui se moque-t-on?
Ce EIIL – devenu comme par enchantement DAECH alors que les deux acronymes signifient exactement la même chose mais dans deux langues différentes, sauf que “DAECH” sonne péjorativement aux oreilles des occidentaux – est considéré depuis qu’il a osé toucher à la vie de deux américains, d’un britannique et d’un français comme l’ennemi public mondial numéro un!
Qu’il ait – auparavant et par la suite – passé de vie à travers des dizaines de chrétiens d’orient, de yézédis, de des centaines d”arabes et d’autant de kurdes ne lui conféraient cet aspect de “grand méchant loup”!
Encore une fois, de qui se moque-t-on?
Sans entrer dans les détails de la coalition supposée lutter contre “Daech” ou “EIIL”, l’observateur novice peut se rendre compte qu’elle est assez hétéroclite pour ne pas dire “illogique”.
On veut bien croire que certains états aient changé d’alliances ou de stratégie, qu’ils aient fini par considérer que leur(s) intérêt(s) étai(en)t de se ranger dans tel camp, on ne peut oublier que ces changements se sont produits de manière tellement rapide que la question demeure posée là aussi!
De qui se moque-t-on?
Enfin, depuis des semaines ce monstre tentaculaire qui menace l’équilibre du monde entier est confronté à la prise de la petite localité syrienne de KOBANE (Ain-Al-Arab) à la frontière avec la Turquie!
Normalement, la bataille pour cette agglomération n’aurait pas nécessité plus de quelques heures pour une armée : les éléments de DAECH semblent s’enliser devant Kobané, mais cela permet aussi aux médias occidentaux de faire monter la pression, de montrer que le danger est là, aux portes de la Turquie, membre de l’OTAN!
De qui se moque-t-on?
Face à Daech, la Turquie se frotte les mains en criant au loup : d’une part, ce groupe terroriste lui assure le service après-vente de sa lutte contre les kurdes et d’autre part elle peut se prévaloir d’être face à un danger potentiel qui pourrait la déstabiliser! Double langage, double stratégie du gouvernement islamiste d’Erdogan, qui depuis des années joue sur une double partition que personne n’arrive à déchiffrer, peut-être même pas Erdogan lui-même!
On peut faire la même remarque au sujet de la Saoudie et de Qatar, hier ennemis jurés en Égypte, la première supportant le maréchal Sissi, le nouvel homme fort de l’armée et le second soutenant mordicus les Frères Musulmans de Morsi et aujourd’hui alliés inconditionnels contre les islamistes de Daech, dont on ne sait pas trop bien sur quelle ligne religieuse ils évoluent!
De qui se moque-t-on?
Il semblerait que ce Daech recrute à tour de bras aussi bien parmi la jeunesse occidentale, en perte de repère religieux et moraux que dans celle des pays arabes en quête d’un source de revenus!
Internet et les réseaux sociaux seraient le canal par lequel ces recrutements se feraient.
Pourtant, il est facile de contrôler et le net et les réseaux sociaux : les USA, les leaders de la lutte contre Daech doivent disposer largement de moyens techniques pour ce contrôle!
Alors, de grâce, de qui se moque-t-on?
Finalement, on peut se demander si l’on est en présence d’un mythe créé de toute pièces pour inquiéter les peuples, d’une réalité terrifiante prête à détruire le monde , d’une intox savamment montée dans des buts inavoués par on ne sait trop quelle officine secrète , d’une vraie menace qui mine les sociétés occidentales, d’un hochet inventé pour occuper les médias et les empêcher de se pencher sur les vrais problèmes du monde?
Ceci dit, il est certain que DAECH ou EIIL ou EIIS (selon la langue retenue) est un danger véritable!
En fait, DAECH est un danger énorme, incontrôlable et imprévisible! Mais pas en tant qu’armée! Pas en tant que groupe terroriste agissant en Irak et en Syrie!
Le danger est que le groupe forme des terroristes venus du monde entier et les renvoie dans leurs pays d’origine : voilà le vrai danger! Le danger d’une propagation insidieuse d’un terrorisme individuel, incontrôlé et indécelable!
Voilà ce que les états doivent craindre et combattre! Et qu’on arrête de nous faire miroiter une guerre contre une espèce de fantôme insaisissable, une guerre qui seraient menée par des drones ou par des avions évoluant à des milliers de pieds de la terre et qui bombardent de prétendus dépôts de munitions ou des hangars dont on ignore ce qu’ils cachent, peut-être rien le plus souvent!