Que de fatigue accumulée cette semaine, en courant après des envies, des possibilités apparemment impossibles pour un futur proche, après un projet palpable mais pas encore assez concret.
Alors hier je suis endormi, épuisé, écroulé sous une couette bien chaude, parti dans mes rêves, excluant tous cauchemars.
Une douceur, une vérité soyeuse près de moi, un arrondi moelleux sous ma tête, un oreiller pour tout confort, je suis parti dans un voyage agréable.
Et j'ai croisé des femmes, rien de nouveau quand on s'obstine à écrire sur elles depuis cinq ans, jour après jour. Surtout en insistant sur les facettes multiples de leurs modes, de leurs féminités multiples, j'ai rencontré des sourires, des belles, que de belles créatures, nous avons parlé, de tout, de rien, je ne sais plus.
J'ai eu droit à quelques confessions sur les regards des autres, sur le mien, là face à ce décolletté plongeant, mais aussi à des moments de rigolades. Cette jupe crayon, si moulante, si enveloppante, si seconde peau, si ronde sur les hanches et cette question soudainement "A quoi tu penses ?"
A rien, enfin je n'ai pas osé dire que comme un enfant face à un magasin de bonbons, je voulais tout, plus spécifiquement, j'aurai voulu posé ma main. Non, pas pour paler la chair, non plus pour engager une complicité plus charnelle, non juste pour conciler le bonheur absolu de l'esthète, celui du regard et du toucher.
Oui car cette taille, cette volupté, ces hanches, me donnent une terrible envie de caresser les courbes, comme celle d'une statue. Je suis plutôt gourmet, très visuel mais parfois j'ai envie de toucher, de comprendre le velouté d'une jupe, d'une dentelle ou d'un marbre.
Oui, les pulpeuses entrent pour moi directement dans le musée de la sensualité, de la féminité et deviennent non pas des objets mais des oeuvres d'art.
Somptueuses à mes yeux !
Et vous, aimez-vous les courbes ?
Non pas pour y mettre les mains, notez que je rêvais ci-dessus.
Nylonement