Magazine Asie
Novembre est mon mois.
Mon mois d'écriture ou je tente de penser à moi.
Novembre est le mois où des centaines de milliers d'amoureux des mots et d'aspirants écrivains sur la planète se lancent un défi de production littéraire quantitatif. Je participe, avec mes propres règles, mes propres aspirations.
Cette année, j'ai abordé novembre plus détendue. Tenir à distance le reste du monde demeure cependant un exercice périlleux ; ma nature est d'être happée par les autres, d'être touchée, émue et parfois, de me perdre un peu.
Cette année, je ramasse mes cailloux ; et certains sont plus proches de la pierre ou même du roc. Difficile à soulever.
Ils sont dix-neufs. Dix neuf chapitres déjà résumés et qui n'attendent que mon attention et mon énergie pour se transformer en histoire.
Je sais que je n'arriverai pas à les collecter tous en un mois, mais j'aurai au moins amorcer l'aventure. Je sais qu'il faut encore que je peaufine mon précédent travail.
Novembre est la pour m'aider.
J'ai cette image d'une plage de cailloux où je me promène, ne ramassant que les dix-neufs qui m'attendent. Il faut trier puis classer puis tailler et ciseler comme des pierres précieuses. Autour, tant de distraction, le rire moquette des goélands, le chant du ressac, le bruit des vaguelettes qui viennent mourir à terre. Autant de distraction qu'il faut intégrer, s'inspirer en ignorant certains élément.
Une harmonie entre ouverture et fermeture
Ramasser assez de matériel mais pas trop, afin de ne pas alourdir ses poches.
Ce novembre est le troisième que je consacre à l'écriture.
Une seule règle s'applique, une seule règle à retenir : ne pas douter.
Ne jamais douter de soi.
Avancer.
Copyright : Marianne Ciaudo