Dans le contexte économique et environnemental actuel, à l’heure où une proposition de loi pour la transition énergétique a été adoptée par le parlement, la performance énergétique est un objectif à la fois pour les particuliers mais encore plus pour les entreprises.
Cette performance passe par un bon management de son énergie et la certification est l’outil pour s’assurer des bonnes pratiques.
La norme ISO 50001
Depuis le mois de juin 2011, il existe la norme ISO 50001 qui permet aux grandes entreprises et aux PME de mettre en place une gestion méthodique de l’énergie afin d’améliorer leur performance.
Dans les faits, elle reprend le cadre de la norme ISO 14001 sur le management environnemental et consiste en l’analyse des usages et consommations énergétiques pour identifier les secteurs d’usage significatifs et les potentiels d’amélioration.
Les enjeux pour les entreprises
Il y a bien sûr des enjeux financiers puisque cette démarche réduirait les factures énergétiques de 5 à 10% par an. Un chiffre non négligeable lorsque l’on sait que la Commission de Régulation de l’Energie prévoit une augmentation de 50% du prix de l’électricité d’ici 2020.
Il y a également des enjeux réglementaires. Comme nous l’évoquions dans notre précédent article du dossier « La transition énergétique et les entreprises », les grandes entreprises vont être soumises à un audit énergétique d’ici la fin de l’année 2015. Or toutes celles qui auront entrepris une démarche de certification ISO 50001 seront exemptes.
Il est aussi question d’enjeux organisationnels. La démarche ISO 50001 entraine une sensibilisation des équipes qui se structurent et deviennent plus rigoureuses lorsqu’il est question d’économie d’énergie. Sur le terrain certaines entreprises ont réussi, après seulement quelque mois de mise en place, à réduire leur consommation énergétique d’environ 25% grâce aux bons réflexes de leurs équipes.
Et au-delà, il y a bien sûr l’idée d’être plus compétitif.
Les enjeux pour les cabinets de certification
En juin 2013, seulement 25 entreprises étaient certifiées ISO 50001. Cette année-là Vecteur Plus a détecté 10 projets.
Depuis le début de l’année, 18 entreprises ont fait part de leur souhait d’engager une démarche de certification ISO 50001 à nos équipes d’enquêteurs. Le nombre de projets a augmenté de 80% entre 2013 et 2014.
Il faut savoir que les besoins en norme ISO 50001 représentent 24% des certifications environnementales et 11% de l’ensemble des certifications (environnementale, qualité, santé/sécurité, produit,…).
La big data de la performance énergétique
Au-delà des cabinets de certification, d’autres métiers vont devoir s’intéresser aux projets de certification ISO 50001. Cette démarche génère de la donnée qu’il faut exploiter pour faire les bons choix en termes de gestion de l’énergie. C’est pourquoi l’ISO 50001 s’appuie sur des outils informatiques qui vont permettre de monitorer, diagnostiquer, proposer un plan d’actions et le partager en temps réel grâce aux technologies web. Les solutions logicielles dans ce domaine sont nombreuses et apparaissent sous différents intitulés mais ont toutes la même finalité (GTB, GTC, logiciel de gestion de l’énergie, outil de management, de reporting, d’analyse,…).
Contrôler son énergie, avoir la main sur les données qu’elle génère s’avèrent être un vrai enjeu pour les entreprises dans les années à venir pour maintenir leur performance et faire face à la concurrence.