Magazine Conso
Des fois la vie est une pute. Des fois tout te tombe dessus. Cette année 2014 m'a réservée son lot d'emmerdements mensuels et parfois quotidiens. Je ne me plaint jamais de quoi que ce soit sur le blog, dans ma bulle d'air à paillettes. Mais il y a des jours où tu es malade, au fond de ton lit et tu fais un bilan sous l'emprise de doliprane à haute dose. T'as plus une tune sur ton compte et tu viens de perdre une partie de toi-même. Une personne qui n'est plus là bien que toujours en vie. Et pour faire ton deuil tu augmentes la dose, pour la garder loin de ta mémoire.
Ce dimanche là, je me suis décidée à faire un tour quand même avec les filles qui tournaient en rond. On est allées au "grand désert" à Besançon. Le grand désert, c'est tout à fait ce dont j'avais besoin. De tout et de rien. De rien surtout.
Pour une fois, avec les filles on n'a pas beaucoup parlé. Je les ai laissées dans cette grande étendue désertique en pleine forêt. Je les ai regardées. Elles étaient si vivantes, si libres, si belles. Il n'y avait rien d'autre qu'elles, et moi, et le chien. Elles et leurs cachettes, leurs petits cailloux, leurs chaussures mal attachées. Il y avait un tout petit peu de vent, il faisait un tout petit peu froid et le soleil se couchait un peu aussi. Après on a reprit la voiture, on est allées voir le soleil qui se couchait vraiment cette fois-ci. Il "partait faire dodo". En 1 min 30 il n'était plus là. La ville était toute bleue et je les ai vu. J'ai vu ces 2 petits bouts de femme si pleine de vie. Une vie que j'observe et à laquelle j'assiste chaque jour, une vie qui s'additionne à la mienne pour lui donner de la valeur.
Et dans ces moments là on se dit qu'on est con de ne pas juste se contenter de ça.