MEDIA: François Hollande face aux français à mi-mandat

Le président de la France est le président le plus impopulaire de la Ve République. Selon un sondage paru cette semaine, la côte de popularité de François Hollande serait d’à peine 12% d’opinions favorables, un record! A mi-mandat, il a souhaité répondre aux questions des françaises et des français à la télévision. Hier soir, sur TF1, le chef de l’État a fait également son propre bilan et a reconnu que sa promesse phare n’a pas été respectée. En effet, il avait pronostiqué une inversion de la courbe du chômage pour 2013 soit, un an à peine après sa prise de pouvoir. Il a affirmé ne pas se représenter en 2017 pour les élections présidentielles si la chômage ne baisse pas d’ici-là et a reconnu avoir « pu commettre des erreurs ». Il a déclaré par ailleurs qu’il n’y aura pas de nouvelles hausses d’impôts dés 2015. Le président a été très critiqué depuis son arrivée à l’Élysée à cause du poids de l’imposition sur les ménages et les entreprises. Sa première moitié de quinquennat a été marquée par sa loi sur le mariage gay ou « mariage pour tous » selon les mots du gouvernement, une révolution sociétale majeure. Il compte aussi réformer le service civique qui remplace le service militaire aboli par l’ancien président Jacques Chirac.
François Hollande a réaffirmé qu’il ira jusqu’au bout de son mandat: « Je vais pendant les deux ans et demi qui me restent, jusqu’au bout, vous m’entendez, jusqu’au bout, réformer mon pays, le rendre plus fort. »
Contrairement à sa côte de popularité critique, les téléspectateurs ont été très nombreux à suivre le chef de l’état, ils étaient 7 900 000 devant leurs postes soit 29,8% de part de marché, c’est mieux que sa dernière prestation qui remonte au 14 juillet.
Le vice-président du FN, Florian Philippot, a réagi à chaud à la suite de l’émission déclarant qu’elle « était vide, longue et creuse ». C’est l’avis de l’entière opposition de la classe politique. Pour ceux qui défendent encore Monsieur le Président, pour eux il était au contraire « déterminé ».
La presse, tant nationale que régionale, est unanime en disant que son intervention n’était pas convaincante. « Encore raté » pour Le Figaro, « il entretient la déception » pour Libé. Le chemin risque d’être bien long pour François Hollande et son gouvernement jusqu’à l’échéance de 2017.