Je redécouvre avec joie Stefan Zweig et grignote quotidiennement quelques pages de son oeuvre intégrale. Finalement, je suis loin d'avoir tout lu !
Erika est une musicienne viennoise. Elle donne des cours de piano pour gagner sa vie. Elle habite avec son père et sa sœur avec qui elle ne partage rien. Pourtant, une petite lueur habite sa vie : un violoniste rencontré lors d'une soirée. Depuis ce jour, elle joue tous les jours avec lui et se confie chaque fois plus intimement. Elle sent cet amour, pur et joyeux grandir en elle. Mais son ami ressent des désirs plus ardents...
Cette dissymétrie entre l'amour des hommes et des femmes, ce timing qui diffère, Zweig l'évoque de façon fine. Malgré les dissymétries mises en lumière par l'écrivain, c'est un même amour, plein de violence qui s'exprime. On retrouve ici cet écrivain, peintre des atmosphères et psychologue de l'âme humaine, notamment féminine, avec un personnage d'une grande sensibilité. Complètement ensorcelée par la musique, Erika en a des crises de nerfs ! Ah, ces artistes... ou ces femmes ?