L'endroit étant divisé en trois grands halls (50 000m² c'est grand, mine de rien), nous avons commencé par visiter celui consacré à l'ESWC et aux objets connectés, grande nouveauté de cette année. Si le rapport aux jeux vidéo semble évident lorsque l'on essaie l'Oculus Rift, le célèbre casque de réalité virtuelle ayant attiré énormément de monde sur son stand (nous y compris), il l'est nettement moins lorsque l'on tombe sur la balance connectée de Withings, marque française d'objets connectés. Intrigués, on a tenté d'en savoir plus sur les tenants et les aboutissants du curieux panel d'objets qui s'offrait à nos yeux ; Il se trouve qu'après les smartphones, c'est aux objets de se connecter à internet. Withings s'oriente ainsi vers la production d'objets design et lifestyle pour une meilleure hygiène de vie (détecteur de présence design mesurant aussi la qualité de l'air, balance hyper sophistiquée, montre chic et connectée...), le tout relié directement à ta tablette ou ton smartphone. Si c'est pas chic ça ! Tous tes amis peuvent ainsi connaître le nombre de pas que tu auras fait dans ta journée, le nombre de calories brûlées et autres infos palpitantes sur ta santé cardiaque et la qualité de l'air de ton appart grâce à une application mobile aux airs de réseau-social. Bon, on trouve ça utile ou pas, mais nous, on a trouvé ça rigolo, on ne te le cache pas. En suivant les allées, on a atterri devant une étape de qualification de Call of Duty : Ghost pour l'ESWC. Les jeux pour lesquels des joueurs du monde entier étaient venus se foutre dessus sont les plus compétitifs du moment, à savoir Just Dance, League of Legends, Shootmania Storm Elite, FIFA 15, Trackmania Stadium et Counter Strike: Global Offensive, la compétition sur ce dernier jeu étant divisée en une coupe mixte et une coupe féminine ─ remportée d'ailleurs par 3DMax, une team de nanas de chez nous, cocorico.
Stand d'Oculus Rift. Crédit photo : Twitter d'Oculus VR.
On a changé de hall pour arriver à celui qui était le plus intéressant pourl'animatrice de Game Zone que je suis : le hall principal, celui consacré aux nouvelles sorties des grosses boîtes qui pèsent dans le game (sans mauvais jeu de mot). Et bim, dès que tu rentres, tout est tellement huge et alléchant que tu ne sais même plus par quoi commencer ni où donner de la tête en premier. A l'instinct, on s'est donc dirigés vers le stand de Coca Cola (oui oui), sponsor officiel de la PGW. Et puisqu'à côté il y avait le stand Playstation, on a fait d'une pierre deux coup (et même plus) en allant tâter Bloodborne, The Order : 1886 et le dernier Mortal Kombat. Sony avait soigné le décor de l'espace qui lui était réservé, aussi joli et attrayant que les jeux présentés. La PS4 en a vraiment dans le ventre et les dernière sorties exclusives à cette plateforme l'ont bien démontré (sans rire, les 3/4 des réactions que j'ai eu se résument à "c'est beau. Punaise c'est beau. Par la barbe de Thor, c'est beau. Foutreciel, c'est beau !"). En plus d'être graphiquement au top du top, The Order (qui est vraiment dingue dans ses graphismes. On n'a jamais vu un jeu aussi fluide. Tellement que tu ne distingues aucune différenciation entre les QTE et les moments où c'est à toi de jouer) se place dans un univers steampunk-like uchronique bien sympa. Le fait qu'il ait été développé par la même team que les mecs à l'origine de Gears of War se ressent bien (c'est un gage de qualité) et à travers les quelques minutes de démo auxquelles nous avons eu le droit, The Order fait miroiter la promesse d'être un très bon TPS ; Vivement la sortie.
Idem pour Bloodborne, jeu s'inscrivant dans la droite lignée de ses nobles prédécesseurs, aka Demon Souls et les redoutables Dark Souls, réputés pour leur difficulté totalement hardcore et leur durée de vie de fait bien longue, le genre de jeux biens difficiles où t'arrêtes pas de crever mais où tu t'acharnes quand même, le genre de jeu qui te fait découvrir ce côté masochiste encore insoupçonné de ta personnalité (comment ça, "ça sent le vécu..." ?). Aussi ardu donc que ses précurseurs, Bloodborne s'avère cependant plus agressif, plus nerveux dans son gameplay afin de s'adapter à un panel plus large de joueurs : ceux qui aiment juste foutre sur la gueule sans se prendre trop la tête ─ panel de joueurs de plus en plus large de nos jours. A la bonne heure.
Bloodborne. Avoue que c'est beau.
A la PGW il y a tant à voir et la journée est si vite écoulée. Nous sommes passés devant le stand Xbox sur lequel l'on pouvait jouer au dernier Halo (qui s'avère être une compil de plusieurs épisodes de la série version remastérisée) et au nouveau Call of Duty: Advanced Warfare. Mais c'est vers le stand d'Ubisoft que nous nous sommes dirigés, stand ayant été, il me semble, le plus apprécié du salon. Ce succès fut probablement dût à la grosse ambiance sur le stand de Just Dance, ou peut-être (sûrement, même) à Assassin's Creed : Unity, dernier volet de la saga rassemblant des milliers de fans encapuchonnés à travers le monde depuis 2007. Ni une ni deux, on a foncé voir si ça valait toute cette fébrilité ambiante. La démo jouable datait de cet été et, après avoir râlé sur certain points, on m'a expliqué qu'il y avait eut des changements entre temps. Des changements, il faut dire qu'il n'y en a pas eu qu'un peu pour ce nouvel opus se situant à Paris pendant la révolution française (on notera le travail magnifique sur Notre Dame ayant pris plusieurs mois à une game designeuse qui n'a travaillé que sur l'architecture de la cathédrale, magnifiquement restituée dans ses moindres détails. Bluffant). En effet, les contrôles ont totalement changé. Comme ça, pof. Ça faisait quatre volets et plusieurs spin-offs que l'on s'était habitué à des commandes et là, bim, tout change. J'ai gueulé, on m'a expliqué que c'était une question de facilitation de la maniabilité, surtout pour les passages de course-poursuite. Bon. C'est un coup de main neuf à prendre et une fois que ce sera fait, le free-running yamakazi n'en sera que plus jouissif encore. Pour le reste, les graphismes sont détaillés et découvrir Paris sous ce jour de révolution ravira tous les amateurs d'époques lointaines. Si tu n'est pas trop au courant de qu'est-ce que quoi donc que le dernier Assassin's Creed, tu peux aller jeter un œil à ce trailer interactif qu'Ubi a sorti récemment. En parallèle de la sortie de ce nouvel opus sur nextgen et PC, Ubisoft n'a pas oublié les consoles currentgen en sortant Assassin's Creed Rogue dont le scénario nous fera découvrir les assassins sous un nouveau jour...
Toujours dans les sorties qui rendent les gamers tout excités, Ubisoft proposait de jouer également à Far Cry 4, dont le stand était aussi chic que la perruque de Pagan Min ─ l'antagoniste swagalicious à la mèche blonde du jeu ─ que l'on pouvait gagner, c'est-à-dire fabuleux. Ça te fait pas rêver, le Népal ? Parce que que ce nouveau Far Cry t'embarque directement là-bas, et ce qui est cool, c'est que t'as même pas besoin de prendre l'avion. T'as juste à rester dans ton sofa, confortablement, #oklm. Ils sont chouettes comme ça chez Ubi.
Assassin's Creed : Unity. Escalade de Notre Dame prévue le 13 novembre.
Poursuivant notre chemin, passant devant le stand de Dead Island 2, de Square Enix, d'Asus et de quantité de shops variés (vendant aussi bien des goodies que du hardware), nos pas nous ont guidés jusqu'à Nintendo, où quasiment aucune nouveauté n'était présentée. Pour pallier à cela, le stand comportait deux grandes scènes sur lesquelles s'enchaînaient compétitions de Pokémon, Mario Kart 8 et Super Smash Bros. On a quand même joué à Bayonetta 2, bien nerveux lui aussi mais qui aurait été probablement plus joli sur PS4 que sur Wii U (no offense, Nintendo). Et puis on a fait une photo avec Pikachu en réalité augmentée, aussi. C'est fou la technologie. Nintendo a vraiment ce chic pour attirer des joueurs aux profils hétéroclites, aussi bien des hardcore gamers trentenaires que ta petite sœur de 7ans, des papas que des kékés, etc. La convivialité, le multi et l'enjaillement, c'est ça qui fait le succès de Nintendo depuis toujours, preuve en est avec Super Smash Bros où l'on peut être jusqu'à 8 joueurs à se fracasser de concert. Magique.
Toujours traçant notre route à travers la foule dense, nous arrivâmes dans le dernier pavillon, celui consacré notamment aux enfants et à la famille. Effectivement, un espace Paris games Week Junior s'adresse chaque année aux plus jeunes des joueurs en leur proposant des jeux adaptés à leur âge (PEGI représente) et de nombreuses activités annexes (simulateurs de glisse, trottinette freestyle, tablette Nickelodeon dispo en test... Limite t'as le seum de pas être un moins de 12 ans). Star de cette PGW Junior, le stand d'Activision avec son jeu Skylanders qui se joue à l'aide d'objets connectés (oui, comme cette balance de folie évoquée en début d'article, sauf que là, c'est des figurines. Chacun son truc). Si jamais t'es venu avec ta petite sœur, c'était l'endroit parfait pour l'abandonner en la laissant jouer à Ma vie de mannequin 3D pendant que tu t'enfuyais assister à une conférence sur le paysage français du jeu vidéo (ou jouer à PES, mais là je vais te juger).
Dans ce même pavillon se trouvaient également d'autres choses intéressantes, réservées cette fois-ci aux grands. Une salle de conférences comme évoquée, dans laquelle différentes animations se déroulaient au long du salon ; Un espace consacré aux jeux made in France parce que mine de rien, la France c'est aussi un synonyme d'excellence. Du coup on pouvait évidemment tester des petits jeux indés et papoter avec leurs développeurs ; Un petit coin de rétro-gamig, oasis de réminiscence parmi tant de nouveautés et d'évolutions technologiques ; Un espace écoles et formations regroupant plus de 16 écoles formant aux métiers du jeu vidéo, peuplé d'étudiants et de professionnels avec qui discuter des différents débouchés du secteur et pourquoi pas te donner l'envie d'embrasser une carrière dans le domaine.
Il y avait encore tant à voir au sein du salon, mais "le temps est un océan dans une tempête" (si tu trouves le jeu d'où provient cette phrase, tu es quelqu'un de chic (et si tu te sers de Google, tu n'es qu'une patate)) et ne sachant hélas que très mal nous cloner, nous n'avons pas pu aller rendre visite aux 125 exposants présents. Quoi qu'il en soit, la Paris Games Week 2014, véritable vitrine de l'industrie du jeu vidéo, a tenu toutes ses promesses pour cette 5eme édition s'adressant à tous en touchant à toutes les consoles (jeux sur smartphones compris) et à tous les genres et secteurs du jeu vidéo (ah non mais ça s'adresse vraiment à tous, hein : à ton voisin Kévin, 15ans fan de COD et de FIFA (majoritairement présent), à ta petite sœur scotchée à sa 3DS, à ton papa qui secrètement adore Just Dance, à ton petit cousin qui sort bientôt du lycée et qui ne sait pas trop bien quoi faire de sa vie après le Bac, à ce joueur pro que t'arrêtes pas de voir passer sur internet, à ta tante Gertrude à qui tu vas faire découvrir la balance connectée pour qu'elle perde enfin les 15kg que son divorce lui a fait prendre, à la bombe que tu regardes tous les soirs jouer à Hearthstone sur Twitch, et évidemment à toi, lecteur de bon goût que tu es). L'édition 2015 est déjà en cours de préparation et entend poursuivre ses ambitions en s'inscrivant encore plus à l'agenda mondial du jeu vidéo. Qui sait, peut-être nous y croiserons-nous ?