American Horror Story : Freak Show // Saison 4. Episode 5. Pink Cupcakes.
Cet épisode était très différent des précédents mais probablement le meilleur jusqu’à présent. Ce dont il nous parle, c’est des désirs des personnages, de ce qu’ils veulent réellement devenir et des problèmes qu’ils peuvent avoir pour atteindre leur but. Nous avons donc les fantasmes de tous les personnages de la série qui sont représentés de façon judicieuse, sans jamais nous donner l’impression que l’on est dans le too-much ou encore là où cela ne devait tout simplement pas être. Et c’est là que le personnage de Stanley entre en jeu. Denis O’Hare est parfait sous les traits de cet homme qui donne de l’espoir à des personnages tout en restant au plus profond de lui un monstre qui ne demande qu’à être lâché. C’est là que Richard Spencer entre en jeu. Il va dans un premier temps se retrouver avec Elsa alors qu’il va la flatter et lui dire qu’elle mériterait d’être une star de la télévision et non pas chanter pour des gens qui ne sont pas reconnaissants. Elsa est émerveillée. J’ai adoré sa nouvelle scène sur Life on Mars. Dans un premier temps car j’adore cette chanson et la version reprise pour American Horror Story, mais également car la mise en scène est différente. Ici il y a un public et comme dans le rêve qu’elle avait fait au début de la saison, il n’est pas très gentil avec elle.
Pendant ce temps, nous avons le fantasme de Jimmy Darling, celui de parvenir à séduire Maggie qui semble insensible à ses charmes. Il n’a de cesse d’espérer qu’elle puisse l’aimer un jour. Jimmy a beau être quelqu’un de terriblement violent, je trouve que c’est aussi quelqu’un d’attachant. Au fil des années Ryan Murphy a pu apprendre à connaître le jeu des acteurs et les registres dans lesquels ils sont les plus intéressants. Cette saison 4 est une sorte de petite synthèse de tout ça. Preuve en est, toutes les scènes d’Evan Peters sont tout simplement succulentes. Le personnage ne nous raconte pas beaucoup de choses, si ce n’est qu’il continue de séduire Emma Roberts mais c’est déjà une très bonne idée car l’acteur est bon dans le registre de la romance (la première saison nous l’a déjà démontré) mais également dans celui de la folie (la saison 2 est là pour vous le prouver). L’une des intrigues les plus intéressante c’est peut-être celle de Bette et Dot, nos siamoises. La petite scène du cupcake était magnifique, d’autant plus que ce qui arrive après est assez terrifiant, le fait que Stanley prenne un malin plaisir à tuer une partie pour en garder une vivante. La séquence m’a beaucoup plu mais aussi surpris.
Je ne m’attendais pas à ce que la série aille dans ce registre là mais c’est une très bonne idée. Surtout que Bette et Dot ont besoin d’action et je crois que toute cette aventure de cupcake est parfaite. Puis l’on revient encore une fois sur le côté ultra pervers et monstrueux de Stanley ce qui fait forcément vibrer le téléspectateur. L’une de mes plus grandes surprises c’est de découvrir la vraie nature de Dell. En effet, ce dernier est gay tout simplement. Il fallait bien s’attendre à ce que Ryan Murphy ajoute un peu de gay-té dans sa saison 4 et une fois de plus c’est fait de façon assez perspicace en juxtaposant deux intrigues en une seule. D’un côté celle de Dell et de l’autre celle de Dandy, tout en mettant au centre de tout ça un seul et même personnage : Andy (incarné par Matt Bomer - White Collar, The Normal Heart -). Cette partie de l’épisode était aussi l’occasion de nous plonger dans un club gay de la région. Esthétiquement parlant, c’est très réussi. Le travail visuel de la série est de toute façon exquis mais la façon dont est dépeinte ce club, avec son côté désuet tout en restant moderne, c’est quelque chose à quoi je ne m’attendais pas du tout mais qui fait tout simplement son petit effet.
Dandy de son côté cherche un plan afin de satisfaire son besoin de sang neuf. C’est pourquoi il va se rendre dans le club gay et va tomber sur Andy, qu’il va séduire, ramener dans sa caravane et assassiner brutalement. Matt Bomer n’aurait pas fait long feu mais peu importe, de toute façon ce n’était pas un personnage qui aurait pu apporter grand chose par la suite. Ce qu’il y a de bien c’est que Dandy est de plus en plus confiant. On sent qu’il a gagné de l’assurance et qu’il devient donc un peu plus intelligent qu’auparavant, sans compter qu’il sait comment ne plus laisser de traces (« Guide to a perfect murder », il s’est pris pour Dexter non ?). En parallèle, Desiree imagine une vie normale en tant que mère et femme sauf que bon, ce n’est pas Dell qui va parvenir à lui offrir tout ce qu’elle demande. Sauf qu’une fois de plus, la série utilise à merveille les personnages et leurs désirs les plus profonds pour faire quelque chose de merveilleux à l’écran. C’est en grande partie pour ça que je suis surpris par cette saison. Voici donc un magnifique épisode, comme il se doit qui est certainement ce que la série a pu faire de mieux cette année pour le moment. American Horror Story est une série pleine de potentiel et la saison 4 pourrait devenir, si elle continue dans ce sens là, la saison préférée de la série.
Note : 10/10. En bref, les désirs comme vertu.