Souvenez vous du Tour de France des années 90. A l'époque, les coureurs italiens, d'abord Chiappucci puis Pantani, étaient surnommé "el diablo" par la presse italienne.
A la même époque, Patrick Chêne, le commentateur vedette de France 2, demandait aux spectateurs de "ne pas courir à coté des coureurs"[1]
Pourtant, à partir de 1993, Patrick Chêne se senti obligé de nuancer ses propos. Cette année là, un énergumène était en effet en train de devenir vraiment très populaire. Avec son costume de diable. El Diablo, alias Dieter "Didi" Senft, venait en effet de débarquer sur les routes françaises. Chaque jour, généralement en fin d'étape, il était là, accompagnant les coureurs de ses encouragements.
Les années ont passé et "Didi" a désormais plus de 60 ans. Courir à coté des coureurs n'est plus une activité de son age. Et puis, tous ces voyages finissent par lui couter cher. Surtout depuis que les chaines de télé allemandes ne couvrent plus le Tour de France.
Alors ce matin, notre ami allemand aurait annoncé au Bild vouloir prendre sa retraite. On peut imaginer que c'est "la mort dans l’âme" que le diable a pris cette cette décision.
Mais que Didi se rassure. Il aura lancé une mode qui fait désormais partie du folklore du cyclisme. Tous ces marioles, qui peuplent le bitume en juillet avec des tenues toujours plus originales, sont de dignes héritiers. Ils assurent son immortalité.
(souvenir du Tour de France 2010)
Note
[1] Cette petite phrase répétée plusieurs fois par étape était devenu un running gag presque aussi célèbre que le "chute à l'arrière du peloton" de son collègue Jean-Paul Ollivier.