Quatrième de couverture :
1er septembre 1977, Maria Callas est chez elle, dans son grand appartement parisien de l’avenue Georges-Mandel, seule. Rideaux tirés, elle regarde les photos de ses rôles, réécoute ses disques et se souvient de sa vie.
Elle disparaît le 16 septembre au matin. On a dit que le grand air de Tosca, Vissi d’arte, vissi d’amore (« J’ai vécu d’art, j’ai vécu d’amour ») résumait toute son existence : elle a vécu d’art, c’est certain, mais d’amour ?
Dans ce récit émouvant en forme de journal imaginaire, Alain Duault revit les deux dernières semaines de la diva. Il se glisse dans sa peau comme dans ses rôles, explore son existence flamboyante et douloureuse passée aux côtés de personnalités qui, chacune à sa manière, partagèrent sa vie, tels Luchino Visconti ou Aristote Onassis.
Des vivas sur les plus grandes scènes d'opéra du monde aux turpitudes de sa vie amoureuse, Maria Callas dévoile ainsi, dans ce qui pourrait être son testament, une partie de ses mystères et de ses ombres.
Ce que j'en pense :
Je vous avais parlé, il y a presque deux ans déjà du si érudit et si cultive Alain Duault à l'occasion de son prolixe dictionnaire amoureu de l'opéra. «Monsieur musique classique» sur France 3, animateur de deux émissions sur Radio Classique, éditorialiste à Classica, rédacteur en chef d'Opéra Online, il est l'un des meilleurs connaisseurs de l'opéra en France, et , en musicologue averti et fervent, il était tout trouvé pour rédiger ce livre "Dans la peau de Maria Callas", qui fait partie d'une collection initiée par Françis Huster collection « Dans la peau de ».
Maria Callas est certainement l'une des plus grandes stars de l'art lyrique, et même les novices en opéra ( que je suis) ont vu plusieurs fois à la télé son interprétation de la Traviata, tant elle n'avait pas son pareil pour sublimer les personnages les plus tragiques de l'art lyrique. A la lecture de cette lettre imaginaire, pas vraiment une biographie, mais un peu quand même on s'aperçoit qu'elle a eu une enfance particulièrement difficile et qu'elle n'aura jamais réussi à approcher vraiment le bonheur, malgré sa reconnaissance du milieu et son talent immense.
L'écriture est parfois un peu plate et manque d'aspirités, mais Alain Duault est suffisament connaisseur et passionné dans ce domaine et tellement bon raconteur d'histoires qu'on se laisse prendre à cette autre diva de la musique ( après Liz Mc Comb dont je vous ai parlé hier et qui est elle, heureusement, bien vivante encore) .
Un livre à parcourir avec en toile de fond les plus grands standarts interprétés par cette immense voix qu'était la Callas ( que j'avais vu joué au théâtre il y a quelques années par l'immense Fanny Ardant).
Maria Callas - Ave Maria