BELGIQUE: Un projet de maison de retraite islamique ouvre prochainement

Constat alarmant en France. 9 maisons de retraite sur 10 ne peuvent accueillir dans de bonnes conditions les résidents du 3e et 4e âge, faute de moyens. L’Association des Directeurs au Service des Personnes Âgées déplorent cela et parlent de « maltraitance sociale et institutionnelle ». Selon eux, il faut que les pouvoirs publics débloque la situation rapidement en leur allouant une aide financière de 3,5 milliards d’euros et surtout la possibilité de recruter 100 000 personnes supplémentaires pour prodiguer les soins nécessaires aux résidents. La maltraitance d’ailleurs, quelle qu’elle soit, est souvent dénoncée par la Fédération Nationale des Associations de Personnes Âgées en Établissement et de leurs Familles. Chaque semaine, des dizaines de cas sont rapportés.

En Belgique, une maison de retraite musulmane compte ouvrir ses portes en 2015. Il est temps de fermer la porte au modèle français ressemblant plus à des mouroirs pour ponctionner du fric qu’à des foyers pour être-humains. Le responsable du projet, Abdelkader Dahmichi, théologien musulman à la grande mosquée de Bruxelles, spécialiste en médecine prophétique, se veut rassurant. Le lieu sera fraternel à l’image de l’éthique musulmane du respect de la personne, une première en Europe. Néanmoins, il ne compte pas ouvrir avant qu’il n’ait la certitude de pouvoir offrir un service de qualité à ses pensionnaires. La maison de retraite islamique (ouverte à tous) sera divisée en trois partie: une pour les femmes, une pour les hommes et une pour les couples. Il y aura une grande salle faisant office de mosquée avec un imam pour les 5 prières canoniques, la nourriture sera 100% halal.
L’islam attache beaucoup d’importance au respect des parents. Abdelkader Dahmichi rappelle que les musulmans sont liés par les liens familiaux jusqu’à la mort et, que ce n’est que dans les cas exceptionnels, que le projet est réalisé. Il existe malheureusement des personnes âgées seules dont certaines ont besoin en plus d’un suivi médical.

Un reportage présente le projet et un homme musulman en fauteuil roulant se réjouit de pouvoir y aller pour « parler de religion avec d’autres personnes »: