- que François Hollande a dit : "Pour 2014, en dehors de cette disposition (il parlait de la hausse de la TVA), il n'y aura aucune autre augmentation d'impôts". C’était le 28 mars 2013. Mais il nuança le 16 mai 2013 : "L'idéal serait de ne pas augmenter les prélèvements des ménages dans l'année 2014". Le 30 août 2013, François Hollande s’exprima encore : "le temps est venu" de faire une "pause fiscale", ce qu’il confirma le 15 septembre 2013 : "En 2014, nous aurions pu poursuivre dans cette trajectoire d'augmenter les impôts. Qu'est-ce que j'ai décidé ? De faire d'abord des économies." La semaine prochaine, le gouvernement devrait annoncer une surtaxe d'habitation sur les résidences secondaires situées en zone tendue et non louées. Puisque les promesses sont plus difficiles à tenir qu’une anguille badigeonnée d’huile et particulièrement énervée, il faudrait arrêter d’engager sa parole. Bannissons les mots inutiles des dictionnaires, les étagères des bibliothèques nous remercieront.
- que Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT pense, citons-le, qu'il y a eu une faute ; on n'investit pas 105.000 euros dans un appartement en location. Rappel des faits : la somme a été investie pour rénover de fond en comble l'appartement de fonction loué pour le secrétaire général alors fraîchement élu, il y a un an, appartement dont le loyer, de 2 500 € par mois, est lui aussi payé par le syndicat. Je comprends que les salariés soient choqués, a encore déclaré Thierry Lepaon, appelant à l'avenir à prendre des décisions plus collectivement. Voilà. Coluche aurait rappelé que tel agissement, CGT l’argent par les fenêtres. Mais puisqu’il y a contrition, ou plus exactement affirmation de faute, non auto-attribuée, ça ne recommencera plus, juré craché, croix de bois et tout le reste. Bannissons les mots inutiles des dictionnaires, les étagères des bibliothèques nous remercieront.
- que la majorité absolue du groupe socialiste à l'Assemblée nationale est menacée, puisque Pierre Moscovici n’est plus député, puisque Pierre Moscovici a démissionné, puisque Pierre Moscovici a pris ses fonctions de commissaire européen aux Affaires économiques, puisqu’une élection partielle aura lieu. Le gouvernement avait bien pensé pouvoir échapper à cette partielle en confiant le 5 mai dernier une mission sur la place de la France en Europe à Pierre Moscovici, un mois après sa sortie du gouvernement, puisque, en mission, il aurait pu être remplacé par son suppléant après un délai de six mois. Mais, nommé commissaire européen, sans choix dans la date, la mission ne dura que 5 mois et 25 jours. Donc partielle avec risque que l’opposition l’emporte. Donc, pour résumer, le bidouillage est raté et la députation pourrait être perdue. Alors, arrêtons de bidouiller. Bannissons les mots inutiles des dictionnaires, les étagères des bibliothèques nous remercieront.
Magazine Humeur
jeudi 6 novembre 2014