« Le véritable défi, c’est comment transformer une entreprise molle en une entreprise de classe mondiale », a indiqué, hier, l’expert en économie Abdelhak Lamiri, lors de la conférence nationale sur le développement économique et social. L’économiste soutient que beaucoup reste à faire pour atteindre cet objectif. Pour lui, il ne peut y avoir de stratégie sectorielle sans la mise en œuvre d’une stratégie globale. Il a soutenu que deux facteurs majeurs doivent être pris en considération, à savoir la gestion de l’intelligence humaine et la formation des ressources humaines. « Sans ces deux éléments de base, on ne peut pas aller loin dans notre stratégie économique », a-t-il soutenu. Selon lui, celle-ci ne doit pas exister uniquement dans les discours. « Il est impératif de créer un cadre stratégique durable et surtout cohérent. Comme il est essentiel de créer un climat de stabilité pour les entreprises », a-t-il recommandé. Le prochain programme quinquennal doit, selon le conférencier, traduire l’intelligence et l’expertise locales, car toute stratégie économique reste incomplète si elle s’articule uniquement autour des ressources financières et des infrastructures. Pour sa part, la représentante du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Christana Amaral, a indiqué que l’Algérie a réalisé d’importants investissements qui renseignent sur la volonté des autorités d’accélérer le rythme de la croissance et de faire face aux défis mondiaux. Pour le moment, l’Algérie a pu réaliser la plupart des Objectifs de développement du millénaire, a-t-elle soutenu. L’intervenante a reconnu que l’Algérie a un potentiel énorme qui lui permet de figurer parmi les pays émergents. Toutefois, la même responsable n’a pas manqué de souligner la nécessité de trouver une formule permettant de créer une adéquation parfaite entre la formation professionnelle et les besoins de l’entreprise. Comme elle a suggéré le développement des PME. Pour Christana Amaral, il faut absolument mettre en place des politiques publiques permettant de réaliser des investissements durables. Il reste à l’Algérie à définir de nouvelles perspectives de développement pour que notre pays soit à la hauteur des enjeux d’aujourd’hui, a-t-elle indiqué. Pour elle, l’université et les centres de recherche peuvent jouer un rôle important dans le rapprochement entre les opérateurs économiques. Christana Amaral a affiché la disponibilité du Pnud à aider l’Algérie dans sa stratégie économique et à l’accompagner dans ses projets structurants. De son côté, le président de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie, Laïd Benamor, a estimé que la diversification de notre économie est une nécessité incontournable. Il a relevé que la baisse des prix du pétrole doit donner matière à réflexion et « nous pousser à revoir notre potentiel économique ».
A. H.
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