« La mort n’est pas une fin, ni une libération, mais une reconstruction de la vie. » C’est sur cette vision philosophique que Golo Zhao a bâti un manhwa, positif et doux, qui redéfinit la mort, non plus comme état périssable et destructeur, mais comme un passage salvateur, introducteur vers un monde inconnu.
A travers une Chine moderne, un passeur d’âme, fil rouge de ce manhwa-fable et héro du dernier chapitre, nous fait rencontrer plusieurs personnages : une jeune femme fortunée qui défie les dangers de la circulation urbaine, un enfant insensible à la douleur, un sauveteur qui a bafoué un tsunami pour protéger des écoliers, ou encore, mes favorites, dame sorcière et sa petite-fille, rondouillarde malmenée.
Pourquoi ce manhwa mis à l’honneur plus qu’un autre ? Peut-être pour ces visages joufflus chers à l’auteur, pour ces couleurs tendres et fonds aquarelle, pour ces étapes charnières de la vie dépeintes avec pudeur…mais sans pathos, sans larmes inutiles, sans surcharge émotionnelle démesurée. Du juste dosé.
Une simplicité touchante, rien de plus, rien de mieux !
Emilie Genevrier