Ao, le dernier neandertal - 0/10

Un film de Jacques Malaterre (2010 - France) avec Simon Paul Sutton, Aruna Shields

Ouf... c'est le dernier ! Gag.

L'histoire : Ao, néandertal, voit son clan massacré par des sapiens puis il est fait prisonnier. Mais il s'échappe avec une prisonnière sapiens et descend avec elle toute l'Europe du Nord au Sud pour retrouver son frère, dont il avait été séparé enfant.

Mon avis : Rarement vu film aussi creux, nul et vain. C'est d'autant plus dommage qu'un sujet pareil mérite tellement tellement mieux ! Mais cette succession de grognements entre juste deux acteurs (pour l'essentiel du film), c'est totalement vide et d'un incommensurable ennui. On n'apprend strictement rien sur la préhistoire, et c'est quand même un comble. Mieux vaut regarder un docu-fiction sur la 5 ou sur Arte, et les fameux documentaires signés... Jacques Malaterre, justement.

L'immense bêtise du réalisateur c'est non seulement de n'avoir qu'une ligne de scénario, mais en plus de nous faire vivre le road-movie d'un couple. Voilà qui est intéressant quand on veut rendre hommage à nos ancêtres. Il aurait été tellement passionnant de les voir vivre en groupe (l'homme est un animal grégaire ; le cas présenté est donc hors norme !), voir l'habitat, la chasse, la cueillette, les coutumes, les amours, les maladies, la science des plantes, les relations avec les animaux, la spiritualité, les rites mortuaires... En plus, cet hyper cliché, le gentil néandertal, et le moderne sapiens, déjà brutal et violent, ridicule !

Non, c'est le vide abyssal, et tout sonne faux, à commencer par le maquillage d'Ao. Y avait plus qu'à nous coller le monolithe noir de 2001, l'odyssée de l'espace, et ça faisait concept ! Le pompon.

Quelle bouse !

Certains critiques sont assez indulgents, je me demande bien pourquoi. Ils ont trouvé les paysages beaux et des messages sur la tolérance et l'écologie. Grand bien leur fasse. Moi je m'en tiendrai au commentaire de TéléCinéObs, bien plus réaliste : "Comme le dénouement est écrit, la quête de cet élu en peau de bête paraît d'autant plus dénuée d'issue que Jacques Malaterre n'a pas davantage d'idée de mise en scène que d'humour." Le public confirme et a boudé le film.