Parmi les avantages d’être chroniqueur musical chez Lords Of Rock (outre le fait de vénérer –ou être vénérée par…- son rédac-chef !), c’est la possibilité de partager quelques instants avec les groupes en coulisse.
Samedi 4 octobre, j’ai eu la chance de passer près d’une heure avec les membres de One of Us et de palper l’ambiance, la complicité et l’enthousiasme du groupe. Oui, je sais, c’est assez injuste, mais vous n’avez qu’à être chroniqueur !
Cela m’a permis de parler un peu des parcours de chacun, de m’associer à la préparation scénique des filles de la bande (les sublimes Cyrielle et Marine) et de comprendre ce côté hyper pro du « jeune » combo. Et de réaliser que ce que j’avais pressenti (qu’ils étaient très bons) était nettement en-dessous de la réalité. Je ne divulguerai pas les instants passés en backstage (pas le style de la bestiole), mais la décontraction n’a d’égale que le professionnalisme. Sans parler de la bonne humeur ambiante… Ah, sur le coup, j’ai perdu quelques années pour me retrouver aux débuts des années 90 !
Alors, l’espace Julien c’est une salle particulièrement intéressante : une fosse, des gradins sagement alignés (où siègent les moins téméraires) des vitraux mosaïques aux murs et plafond et une très bonne sonorité.
Ce concert était organisé dans le cadre du lancement du deuxième album du groupe, dont Lords Of Rock a publié la chronique récemment, LIFE LINES. C’était l’occasion aussi de découvrir qu’en live, c’est encore plus puissant et énergique que sur l’album. Malgré la qualité de l’opus et du mixage, One Of Us mérite surtout d’être découvert en concert. L’énergie qui se dégage des cinq garçons (agrémentée par les deux pépites féminines) vaut le détour.
Premièrement, il est à souligner que le concert a nettement dépassé les 1h30 ! Quand on sait qu’ils n’ont que deux albums au compteur, ça pourrait servir de leçon à certains groupes mondialement connus qui peinent à rester 1h30 (en comptant deux rappels et les pauses pipi… non, je ne dénonce pas Phoenix et Arctic Monkeys ! Je ne suis pas une balance …Vous savez que je les aime beaucoup – surtout AM – !).
Deuxième, entre le son, la maîtrise de leurs instruments, la fluidité des enchaînements et le côté ambiance cool sur scène, le show est calibré pour retourner le public en moins de dix minutes. J’en ai vu qui étaient un brin figés mais qui remuaient bien mieux après quinze minutes de ce rock/folk puissant.
Troisièmement (oui, je suis très scolaire aujourd’hui !), l’apport du violoncelle est particulièrement agréable (et la violoncelliste est une perle… si vous êtes sages, je la présenterai prochainement), la basse est juste comme il le faut, les claviers présents mais pas dominants, le guitariste concentré à ses riffs percutants et le batteur est un vrai batteur (et dans ma bouche, enfin, mes mots, c’est plus qu’un compliment). Quoi ? J’ai oublié quelque chose ?
Oui, la voix du chanteur. Sans faire ombrage aux membres du groupe, l’un des intérêts majeurs à découvrir One Of Us est la voix de Christophe Rodriguez. Un timbre de voix à la Springsteen sans forcer. C’est naturel et cela s’entend. Il ne force jamais.
En définitive, ils sont à l’image de leur public : sympathique, communicatif et largement éclectique… et atypique aussi dans le paysage très formaté de la musique (marseillaise et française). En cela, vous ne devriez pas passer à côté de leur énergie ainsi vous affronterez l’hiver avec le cœur au chaud (bon, c’est juste un conseil, mais, croyez-en mon expérience, rien ne vaut le rock pour se réchauffer !).
One Of us :
Chant, guitares rythmiques: Christophe Rodriguez
Batterie, chœurs: Fabrice Di Mondo
Basse, chœurs: André Garcia
Guitares lead, chœurs: Jean Pierre Carbonaro
Piano, chœurs: Henri Gensollen
Chœurs: Cyrielle Roux
Violoncelle: Marine Rodallec
Crédits photos pochette de l'Album : J.L LIPARI